Sortir de l’aéroport d’Hô-Chi-Minh-Ville est un choc. Aveuglés par le soleil, nous faisons quelques pas pour être aussitôt assaillis par la chaleur et l’humidité suffocantes des régions équatoriales.
Nous sommes accueillis par l’équipe nord-américaine d’Osprey, arrivée la veille. Le plan de notre expédition? Visiter leur siège social en Asie et tester leurs différents modèles de sacs à dos en partant à la découverte du Vietnam et de la Thaïlande.
Rapidement, je place mon sac à dos Porter 46 dans le coffre du taxi et m’installe sur la banquette arrière, mon sac Daylite sur les genoux.
En zigzaguant à travers le trafic animé de la métropole, nous sommes à des années-lumière de l’heure de pointe des grandes villes canadiennes. C’est le chaos total. Habitués, les chauffeurs n’ont pourtant aucun problème à se faufiler partout.
L’air conditionné et le jus de fruits qu’on nous sert dès notre arrivée à l’hôtel sont plus que bienvenus. Avant de rejoindre les autres au bar, je dépose mes sacs dans ma chambre. Malgré une agréable soirée passée à échanger anecdotes et plaisanteries, nous sommes vite rattrapés par le décalage horaire.
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L’air matinal est déjà saturé d’humidité alors que nous commençons notre balade à travers la ville. Première étape : le Musée des vestiges de la guerre.
Il est difficile de reprendre son souffle entre les scooters qui nous dépassent à pleine vitesse et le bruit constant des klaxons. Le chaos semble régner en maître sur les trottoirs, où se bousculent touristes, locaux et vendeurs de rue. Tout ici est animé, vif, coloré. L’ancienne Saigon est une véritable mosaïque d’architecture moderne, de gratte-ciel et d’édifices coloniaux.
Nous pénétrons dans un parc, paisible oasis de tranquillité en plein cœur de la ville. Le calme qui y règne offre un contraste impressionnant avec l’agitation du centre-ville. J’en profite pour sortir ma bouteille de mon sac Daylite et essayer de me rafraîchir un peu.
Le Musée des vestiges de la guerre est un véritable must qui nous fait découvrir une page sombre de l’histoire du pays. Une visite s’impose si l’on veut espérer comprendre en profondeur ce qu’a traversé le peuple vietnamien.
Aujourd’hui, on ne vient plus à Saigon sans y déguster ses nombreuses spécialités et mets populaires. Nous avons mangé au célèbre bistro Propaganda, sous un décor funky et – comme son nom l’indique – rempli d’affiches de propagande rétro. La salade de mangue verte que j’y ai dégustée en valait vraiment le détour.
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Osprey s’est implantée au Vietnam lorsque son fondateur Mike Pfotenhauer a voulu déménager sa production plus près du centre de l’industrie de la fabrication de sacs à dos. Aujourd’hui, l’équipe de design et de production d’Hô-Chi-Minh-Ville supervise toutes les activités des cinq manufactures locales.
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Notre visite des bureaux commence par un aperçu de la prochaine collection d’Osprey.
Notre guide nous explique que la production est tellement efficace que les employés sont en mesure de passer des sketches initiaux aux prototypes en une seule journée, ce qui élimine l’obligation d’envoyer des échantillons en Amérique du Nord et accélère le processus. Le siège social s’assure ainsi un parfait contrôle sur toutes les étapes de production.
Après le lunch, nous rejoignons le directeur général Michael Henderson dans la salle de design, où il nous montre comment les sketches 2D deviennent les sacs que nous connaissons. Les dessins sont transformés en maquettes de carton prenant la forme du sac, ce qui permet aux designers de voir directement ce qui doit être modifié.
La visite se termine par une compétition de couture. Mes quelques expériences en la matière ne m’avaient en aucun cas préparée à coudre un sac Daylite, un travail aussi acharné que minutieux.
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Les bureaux d’Osprey sont situés sur les rives de la rivière Saigon. En raison de la nouvelle lune, les marées sont particulièrement fortes, et inondent partiellement les rues de la ville.
Juchés sur nos Vespas, nous nous élançons à travers l’eau qui s’accumule. Nous nous faufilons entre les véhicules et dépassons parfois des familles entières entassées sur un seul scooter.
Dong, mon chauffeur, semble avoir un léger problème avec la vitesse. Je m’agrippe à mon siège. Ça fait partie de l’expérience vietnamienne, j’imagine. Mon sac Daylite est bien serré contre moi. Pas question de le laisser tomber.
Nous atteignons le bord de la rivière, un spot réputé qui nous offre une vue spectaculaire sur la ville. Nous nous rendons également là où le moine Thích Quảng Đức s’est immolé en 1963, en protestation face aux sévères répressions antibouddhistes menées par le gouvernement catholique de l’époque. Un autre puissant rappel du passé trouble du pays.
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Nous nous rendons le lendemain matin à l’usine de Sambu, l’une des plus importantes d’Hô-Chi-Minh-Ville. Parmi ses quelque 2200 employés, près de 80% d’entre eux travaillent presque exclusivement sur les sacs Osprey et produisent environ 2000 sacs par jour. La manufacture possède également un centre de golf dans le stationnement, qui fait le bonheur des employés.
Forts de nos nouvelles connaissances sur le processus de création des sacs, les voir prendre vie sous nos yeux est particulièrement impressionnant. Chaque pièce est fabriquée séparément des autres. Pour un sac porte-bébé Poco, on parle par exemple de plus de 350 pièces.
Les designs sont envoyés à l’usine de production, où ils sont imprimés à l’aide d’une imprimante 3D et prêts à être coupés. Les petites pièces, très détaillées, sont coupées à la main, tandis que les plus grosses sont coupées par une machine, que j’ai d’ailleurs pu tester. Une attention particulière à chaque détail assure la meilleure expérience possible aux clients.
Osprey a su développer sa propre culture, et elle l’applique avec brio dans toutes les sphères de son entreprise.
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Nous partons le lendemain pour Phuket, au sud de la Thaïlande, avec l’intention d’aller mettre nos sacs à l’épreuve. Organiser mes effets personnels dans mon sac Porter est particulièrement facile avec les pratiques Packing Cube d’Osprey.
L’air matinal est lourd et humide malgré le soleil à peine levé. Sans tarder, nous commençons notre ascension vers le célèbre point de vue de Samed Nangshe. Les lueurs dorées de l’aurore dansent sous nos yeux, à travers un mince filet de nuages, alors que le soleil monte tranquillement derrière la baie.
Nous passons le reste de la journée en bateau à découvrir la célèbre baie de Phang Nga. Les plus beaux paysages s’offrent à nous : les lagons perdus de Koh Hong, les plages de sable doré de Koh Tapu (la fameuse île de James Bond) et les mangroves qui protègent un cimetière de coquillages vieux de 5000 ans. Près de ce dernier, une carte au trésor peinte avec de l’argile et du sang animal nous défiait de trouver celui-ci. Sans succès.
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Le lendemain matin, nous quittons la baie de Chalong en bateau. Nous naviguons sur des eaux turquoise, à travers une succession d’îles couvertes de jungle luxuriante. Premier arrêt : les plages paradisiaques de Phi Phi Leh, où a été tourné le film La Plage.
Nous passons le reste de la matinée à faire de la plongée dans les eaux pures de Pileh Lagoon. Sous l’accablante chaleur tropicale, la fraîcheur de l’eau est la bienvenue.
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Après le dîner, nous découvrons la plage de Bamboo Beach. Le soleil brille au-dessus de nos têtes et nous marchons lentement, en enfonçant nos orteils dans le sable blond. Il fait chaud, et je sors rapidement ma crème solaire de mon fidèle Daylite. Pas question de prendre de risques.
On m’avait prévenue que la météo des régions tropicales pouvait se montrer imprévisible. Dans l’après-midi, de gros nuages se forment à l’horizon. Quitter les îles se transforme soudainement en une véritable course contre la montre.
La pluie s’abat sur nous alors que nous atteignons la rive. Un décor plutôt morose pour notre dernière nuit en Thaïlande. En essayant d’oublier la météo, nous passons la soirée attablés dans un restaurant où l’on déguste avec appétit les spécialités locales.
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Tout ce qu’entreprend Osprey est axé sur une qualité optimale, de ses usines à ses bureaux en Asie, en terminant par la conception de ses prototypes. L’entreprise se fait un point d’honneur à constamment œuvrer dans le respect des autres, de ses employés comme de ses clients.
Parcourir les régions tropicales et les plages sablonneuses du Vietnam et de la Thaïlande avec mes sacs Osprey fut un véritable plaisir. Avoir mes sacs constamment avec moi m’a permis de porter mon attention sur ce qui se trouvait sous mes yeux, des paysages grandioses aux artères animées des mégapoles, en sachant mes effets personnels en sécurité et facilement accessibles. Profiter pleinement de chaque moment loin de la maison, n’y a-t-il pas de meilleure façon de voyager?
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