Nager en eau libre à travers une immense plaque de déchets, ça vous intéresse? C’est ce qu’a fait Ben Lecomte, ambassadeur chez icebreaker. Lui et son équipe ont levé l’ancre en juin 2019, en se dirigeant droit vers le fameux continent de déchets du Pacifique, quelque part entre le Japon et la Californie. En tout, Ben aura nagé plus de 300 miles nautiques à travers cet océan de débris. Le but? Sensibiliser la population – et les entreprises – à la menace invisible qui pèse sur l’écosystème : les microplastiques issus de nos vêtements.
Le 14 novembre dernier, icebreaker a présenté en collaboration avec Altitude Sports un événement qui célébrait la récente expédition menée par Ben dans le Pacifique nord. Tenu à l’Anomaly, en plein cœur du Mile End, l’événement donnait la chance aux participants d’échanger avec des leaders du développement durable et de mieux comprendre l’ampleur de cette aventure soutenue par icebreaker.
Faisant partie de la Natural Progressive Panel Series, le panel était animé par Mark Mann, assistant éditeur-en-chef du magazine Beside. Les panélistes, Paul Lecomte, l’un des membres de l’expédition, Alexandre Guimond, coprésident d’Altitude Sports et Tara McKenna, fondatrice du blogue @zero.waste.collective, ont pu échanger sur leur vision du problème et sur notre relation néfaste avec le plastique.
À travers son blogue, Tara s’est aperçue de l’intérêt croissant de la population pour le mode de vie zéro déchet. Les consommateurs veulent en savoir plus, ils veulent prendre des décision éclairées. Même chose du côté d’Alexandre Guimond, qui trouve important en tant que détaillant de s’informer sur les façons de faire des fabricants de vêtements, afin d’ensuite pouvoir transmettre ces informations à la clientèle. Et, bien sûr, Paul Lecomte était là pour discuter de son expérience avec l’expédition.
Un polluant insoupçonné
Nommée The Vortex Swim d’après le vortex de déchets du Pacifique nord, l’expédition a permis de faire la lumière sur un danger jusqu’ici négligé. Chacun sait que les bouteilles ou les emballages de plastique risquent de se retrouver dans les mers et de porter atteinte à la vie marine. On trouve du plastique à usage unique au plus profond des océans. Mais ce que l’équipe du Vortex Swim veut mettre en lumière, c’est qu’un suspect improbable pourrait bien être à l’origine d’une importante quantité de déchets polluant les eaux du globe : nos vêtements.
Environ 60% de nos vêtements sont faits de fibres synthétiques. Polyester, polypropylène, Lycra… C’est énorme. Quand on lave ces vêtements à la machine, on libère des centaines de particules de microplastique dans l’eau, qui se retrouvent ensuite dans les océans. Puisque ces fibres sont minuscules, elles sont la face cachée du problème. Pourtant, leur nombre ne fait qu’augmenter. C’est plus de 45 000 particules de microplastique qui ont été analysées par les scientifiques du Vortex Swim, et on estime qu’il y a plus de 80 000 tonnes de plastiques dans le vortex de déchets seulement.
Pourquoi ça intéresse Altitude Sports?
Altitude Sports a eu la chance d’être impliquée dans le projet. Alexandre Guimond, coprésident de l’entreprise, était l’un des panélistes invités à l’événement sur la Vortex Swim. À la tête du plus grand détaillant de vêtements techniques et haut de gamme en ligne au Canada, il est conscient qu’Altitude Sports fait à la fois partie de la solution… et du problème. Nous vendons des vêtements tous les jours, dont beaucoup sont faits de fibres synthétiques. Il estime qu’un virage vert est plus que nécessaire. Et heureusement, chez Altitude Sports, la transition est déjà commencée.
Compostage, recyclage, événements de nettoyage tenus à Montréal… Le comité Vert mis sur pied par Altitude Sports au début 2019 s’est donné pour mission de réduire l’empreinte écologique de l’entreprise. Mais la transition ne s’arrête pas là. Il faut en faire plus. Alexandre Guimond le voit bien, en expliquant qu’il y a de plus en plus de demandes de la clientèle pour des vêtements naturels et des marques écoresponsables. En réponse à ces nombreuses requêtes, Altitude Sports a récemment instauré un nouveau filtre de recherche écoresponsable, qui permet de trouver plus facilement tous nos produits en fibres biologiques, recyclées, vegan ou certifiées bluesign. Ce faisant, nos clients ont un accès rapide à des vêtements éthiques.
Voilà l’impact recherché par icebreaker avec la Vortex Swim. Sensibiliser à l’échelle mondiale les consommateurs, les décideurs politiques et surtout les fabricants et les détaillants à mettre en place de meilleures pratiques. À privilégier le naturel au synthétique. Icebreaker a déjà un pas dans la bonne direction, en privilégiant la laine mérinos 100% naturelle et biodégradable et en visant l’élimination totale des fibres synthétiques dans ses produits d’ici 2023. Pour eux, chaque individu peut être porteur de changement.
Limiter notre impact sur l’écosystème
Plutôt que d’essayer de nettoyer les océans de fond en comble, il convient d’agir en amont. De convaincre les consommateurs de faire le choix du naturel. De convaincre les fabricants de proposer des solutions durables et éthiques. De faire en sorte, enfin, que l’on ne puisse plus fermer les yeux sur l’impact dévastateur qu’ont nos vêtements sur l’écosystème.
Et en ce sens, Altitude Sports est bien placé pour encourager – et faire partie – de cette transition vers un futur plus vert.
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