Nous sommes arrivés au siège social de Garneau, situé un peu à l’extérieur de la ville de Québec, un mercredi soir juste après 19h. On venait de passer la soirée à encourager les participants à un critérium qui se déroulait au coin de la rue. La soirée était fraîche et pluvieuse; il faisait un peu moins de 10 degrés donc autant dire que les cyclistes avaient bien besoin de soutien moral. À cette heure dans le stationnement des bureaux de Garneau, il ne restait qu’une seule voiture. C’était celle de William Garneau, fils de Louis Garneau et nouvellement nommé directeur général de la compagnie. À voir sa voiture seule dans le stationnement bien après les heures régulières de travail, on a tout de suite compris que son éthique de travail est la même que celle de son père. J’allais par la suite découvrir que la détermination est au cœur de la compagnie.
En franchissant les portes des bureaux le lendemain matin, j’ai tout de suite compris que les gens qui se trouvent chez Garneau ne font pas que travailler pour une entreprise de vélo : ils vivent pour le cyclisme. Du vélo, ils en mangent! La grande majorité les gens que j’ai rencontrés chez Garneau ont des mollets d’acier qui prouvent qu’ils passent probablement autant de temps à pédaler qu’à travailler. À la suite de ma rencontre avec les employés de toutes les divisions de l’entreprise, j’ai été étonné de constater que beaucoup d’entre eux travaillent chez Garneau depuis plus de 10 ans. Un signe qui porte à croire que la compagnie est grandement appréciée de ses employés.
À voir la quantité de vélos entassés dans tous les recoins du bureau, pas de doute que Garneau est une compagnie de vélo pure et dure. Ici, les gens viennent travailler à vélo. Comme si je n’étais pas déjà convaincu du sérieux de la compagnie envers le cyclisme, la randonnée en vélo à laquelle j’ai pris part avec M.Garneau et quelques-uns de ses camarades sur l’heure du lunch a tôt fait de me le faire comprendre. J’ai appris à la dure que chez Garneau, le vélo, c’est du sérieux! Tout en essayant de suivre le petit peloton, je me disais si les employés sont aussi assidus dans le sport comme dans le travail, c’est qu’ils ont appris de Louis Garneau lui-même.
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Lors de ma visite chez Garneau, j’ai eu le privilège d’être guidé à travers les bureaux par Marie-Andrée, une employée de longue date de la compagnie (20 ans de service), aujourd’hui à la tête du département de marketing. Chez Garneau tout est fait sur place : de la conception d’une collection complète à la fabrication de prototypes et à la création de nouvelles technologies, M.Garneau et ses employés vont même jusqu’à tester les produits eux-mêmes. Contrôler toutes les étapes de la production ici, au Canada, est certainement un facteur déterminant qui a mené la compagnie québécoise, mondialement reconnue, à se hisser parmi les chefs de file des marques d’accessoires de cyclisme.
La passion se ressent au sein des employés de Garneau. Chacune des personnes que j’ai rencontrées a pris de temps de me parler. J’ai notamment eu la chance d’échanger avec l’équipe de designers, dont la fille de M.Garneau fait partie, qui travaille sur la prochaine collection, avant d’être accompagné dans la salle des prototypes où les employés conçoivent des produits qui seront testés par nul autre que M.Garneau. Les personnes responsables de la conception des raquettes à neige et des chaussures de vélo m’ont toutes deux impressionné par leurs connaissances et leur passion envers les produits qu’ils élaborent. Dans la salle des casques, j’ai eu l’occasion de voir des maquettes fabriquées à l’aide d’imprimantes 3D. J’ai aussi pu visiter les laboratoires où la robustesse des casques est mise à l’épreuve. Même si tous les casques sont testés par des laboratoires indépendants, Garneau se fait un devoir d’évaluer par eux-mêmes l’efficacité des produits que la marque conçoit.
La visite s’est ensuite poursuit dans la salle qu’ils appellent (avec raison!) le Dream Factory. C’est dans cette pièce que prennent forme les vélos personnalisés à la demande des clients. En effet, Garneau personnalise des vélos avec des coloris et des motifs uniques. Comme un enfant dans un magasin de bonbons, j’ai regardé le peindre fait naitre sous mes yeux le vélo tant attendu d’un client. L’idée du Dream Factory est venue de M.Garneau : artiste de formation, il a eu l’idée d’offrir à ses clients la possibilité de personnaliser autant un vélo qu’un casque ou un ensemble complet de vêtements. Reconnue pour la qualité de ses produits et des matières utilisées, la marque accorde une grande importance aux produits personnalisés.
Ma visite chez Garneau s’est conclue avec ma rencontre avec le fondateur en personne. J’ai en effet eu l’occasion de m’entretenir avec lui pour lui poser des questions quant à l’avenir de son entreprise et le futur du monde du cyclisme. Au cours des années, M. Garneau a su mener sa compagnie avec poigne et lui a conféré des valeurs qui me portent à croire que le futur s’annonce prometteur pour cette compagnie déjà bien établie.
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