Pendant que la métropole émerge de la première tempête de l’année, on a goûté au meilleur de ce que Montréal a à offrir.
La Belle Province est recouverte de neige six mois par an. Pour profiter de la saison froide, on n’a d’autre choix que d’embrasser l’hiver et sa joie de vivre, peu importe la météo. Plutôt que de se cloîtrer à l’intérieur, on a mis le nez dehors pour manger, boire et découvrir les endroits qui font de Montréal une ville si tendance, vêtus de parkas Canada Goose.
Gabrielle et Elif nous ont prouvé que bien habillé, c’est facile d’apprécier l’hiver à Montréal.
Gabrielle, d’où viens-tu, et quel est ton meilleur souvenir d’hiver à Montréal?
Je viens de Magog, une ville des Cantons-de-l’Est, située tout près du lac Memphrémagog. C’est un endroit très pittoresque, je dirais même que c’est l’une des plus belles places au Québec. Je suis chanceuse d’y avoir grandi!
Mes moments préférés de l’hiver à Montréal sont ceux que je passe avec mes amis. Vu les efforts que ça prend pour sortir dans la neige et le froid, ces moments entre amis sont précieux, ça les rend encore plus spéciaux.
Les Montréalais adorent le café. As-tu un endroit favori et comment aimes-tu boire ton café?
Depuis que j’ai découvert le lait d’avoine, ma vie a changé (rires)! Je prends toujours un latté. La texture crémeuse du lait d’avoine est exceptionnelle.
Je n’ai pas un café préféré en particulier parce que je les aime tous. Bien sûr, le Pastel Rita est l’un de mes favoris. J’aime aussi le Larry’s, sur Saint-Laurent et Fairmount Est. Leurs cafés et cocktails sont vraiment bons.
Peux-tu expliquer à quoi ça ressemble de vivre dans le Mile-End, pour quelqu’un qui n’est pas de Montréal?
Je dis souvent que le Mile-End c’est le Brooklyn du Canada (rires). C’est un quartier où la vibe est amicale et décontractée. La plupart des gens qui y vivent sont des artistes — des pigistes ou des travailleurs autonomes qui n’occupent pas des emplois traditionnels. C’est aussi un lieu de rencontre des cultures anglophone et francophone de Montréal. Je pense que c’est un endroit vraiment propice aux échanges culturels.
Maintenant que nous sommes au MAC (Musée d’art contemporain), j’aimerais te demander s’il y a un style d’art contemporain que tu apprécies particulièrement?
La photographie. L’abondance de belles images est pour moi le meilleur aspect d’internet.
Une exposition du MAC qui m’a particulièrement marqué présentait des hommes ayant des rencontres sexuelles. J’ai trouvé intéressant que leur corps soit présenté comme des objets — comme on a l’habitude de le voir avec celui des femmes. J’aime aussi la peinture contemporaine. C’est drôle, quand j’étais plus jeune je regardais certaines toiles sans comprendre pourquoi elles étaient considérées comme de l’art. Aujourd’hui, je réalise la difficulté à déconstruire tout ce qu’on connaît pour les représenter de la sorte. Il y a une profondeur à la peinture contemporaine qui m’échappait.
Se déplacer dans la neige à Montréal est un art en soit. Quels sont tes conseils en ce qui a trait à la mode hivernale?
Mon premier conseil est de ne pas essayer d’être cute — un conseil que je ne suivais manifestement pas quand j’étais jeune. Je portais des manteaux très courts, qui peuvent bien sûr être chauds, mais ce n’était pas le cas des miens. La plupart des bottes qu’on peut voir en Europe ne sont vraiment pas adaptées au climat d’ici, c’est donc important de bien les choisir.
Il faut juste accepter que l’automne soit terminé. L’hiver ne signifie pas qu’on doit mal s’habiller pour autant. Il suffit d’enfiler un parka élégant et chaud, des bonnes bottes d’hiver et de sortir dans la neige comme un vrai montréalais.
Une destination incontournable dans le Vieux Port?
Ici! Le Cafe Un Po’ Di Piu est mon nouvel endroit préféré. Tout le monde qui est en visite à Montréal devrait venir dans le Vieux Port. C’est comme l’Europe en Amérique du Nord. Marcher dans les rues étroites, magasiner dans les boutiques et visiter les galeries… tout est tellement différent du reste de la ville.
J’aime aussi beaucoup le Silo #5, un édifice sur le bord du canal Lachine. C’est différent du reste et offre une belle vue sur le centre-ville.
Ça vaut la peine d’investir dans de bons vêtements d’hiver?
Ça ne me dérange pas d’investir dans des pièces qui vont m’être utiles durant plusieurs hivers — comme un bon parka. Je marche beaucoup, je n’ai pas d’auto, alors posséder un manteau chaud est un essentiel pour moi. J’aime que mon parka soit assez chaud sans devoir porter plusieurs couches en dessous. Les autres pièces dans lesquelles ça vaut la peine d’investir sont selon moi un tricot et une paire de jeans qui va bien avec tout.
Après quelques cocktails au bar Milky Way dans Pointe Saint-Charles, on rencontre Elif, une amie de Gabrielle, à installation immersive HideSeek sur la rue Saint-Denis. Sur place, on discute avec Elif de son parcours, de la Turquie au Canada.
Elif, peux-tu nous décrire ton premier hiver canadien?
J’ai déménagé de la Turquie à Montréal en plein hiver (rires)! C’était un 4 janvier, il y a quelques années, je m’en souviens très bien. Mon mari (qui était seulement mon chum à l’époque) vivait ici. Je suis venue pour le rejoindre. On n’était pas certains que j’allais survivre à l’hiver. Tout le monde dit que le premier hiver est déterminant pour la suite des choses. Heureusement, j’étais préparée, il peut faire assez froid en Turquie.
Cet hiver-là je suis tombée amoureuse de Montréal. Mon mari était soulagé.
Y a-t-il un moment durant ce premier hiver que tu as particulièrement aimé?
Dans ce temps-là, je suivais des cours de français. Un matin de février, il neigeait tellement que j’étais certaine que le cours serait annulé. J’ai téléphoné à mon amie pour lui demander si elle était à l’école et si le cours avait lieu. Elle m’a juste répondu : ‘Elif, c’est le Canada. Bien sûr que le cours se donne même s’il neige!’ J’étais convaincue que je ne pouvais pas sortir de la maison à cause de la tempête.
J’étais naïve (rires). Je suis finalement allée au cours et tout s’est bien passé. C’est comme ça l’hiver ici!
Quels sont selon toi les essentiels de tous Montréalais pour survivre à l’hiver?
C’est drôle, quand je suis arrivée ici tout le monde me disait qu’il fallait absolument que je me procure un Canada Goose. Je répondais: ‘Un quoi?’ Je ne comprenais pas de quoi il s’agissait. On m’a expliqué que pour rester au chaud en hiver, il n’y avait rien de mieux qu’un de ces parkas. Depuis que j’en possède un, je sais que je ne traverserais pas l’hiver canadien sans un manteau Canada Goose. Il y a plein de gens à Istanbul qui portent des Canada Goose, même s’il n’y a pas de neige là-bas! Quand j’ai déménagé à Montréal, mes amis de Turquie me trouvaient chanceuse de pouvoir porter un Canada Goose dans un ‘vrai’ hiver.
Passes-tu beaucoup de temps dehors en hiver?
Honnêtement, j’essaie de garder ça short and sweet quand il fait très froid (rires). Mais j’ai récemment adopté un chiot! Je l’ai appelé Melba à cause de la ville de Melbourne. À seulement 11 mois, il a beaucoup d’énergie alors je sors le promener 3 fois par jour. Il devient fou dès qu’il voit de la neige, il adore ça!
Quand j’ai eu Melba, je savais que devait me préparer pour l’hiver. Je porte plusieurs couches et mon manteau Canada Goose par-dessus. Je me suis aussi procuré une bonne paire de gants, un foulard et des bottes isolées. Le secret est de bien s’habiller et de bouger pour rester au chaud.
Peux-tu nous partager un moment que tu as trouvé magique?
Oui! Au cours de mon premier hiver, je suis allée dans la ville de Québec, dans le quartier Petit Champlain. C’était dans le temps des Fêtes, les lumières et les décorations de Noël rendaient les rues vraiment féériques. Il y a 10 ans, quand je vivais encore en Turquie, le fond d’écran de Noël de mon cellulaire était une photo de cette rue de Québec! Je n’avais aucune idée que c’était ici, au Canada, mais j’adorais cette photo. À la minute où j’y ai mis les pieds, je me suis aperçue que j’étais exactement à l’endroit qui me servait de fond d’écran durant plusieurs années! C’était vraiment un moment spécial.
C’est quand la dernière fois que tu es allée glisser au Mont-Royal?
C’était l’an dernier, en mars — le printemps pour les Montréalais! Il faisait beau, j’avais l’impression que toute la ville était dehors. Je suis allée bruncher avec une amie, puis on a spontanément décidé de conduire jusqu’au lac des Castors, sur le Mont-Royal. On a loué des patins pour y patiner puis on s’est rendues au sommet de la montagne et on s’est mis à glisser. J’ai vraiment eu du fun au cours de cette journée! Je me disais que je devrais faire ça toutes les fins de semaine.
Raconte-nous la première fois où tu es venue manger un bagel ici.
Je savais que Montréal était reconnu pour ses bagels et c’est l’une des premières choses que j’ai voulu manger en arrivant ici. On est venus ici, chez Fairmont Bagels. On a pris des bagels au sésame avec de petits pots de fromage à la crème et on a mangé sur le trottoir — ça fait tellement Montréal! Les gens disent que les meilleurs bagels sont à New York, mais ce n’est pas vrai. Ceux de Montréal sont bien meilleurs!
Maintenant que la soirée tire à sa fin, dis-nous ce qui t’excite le plus de l’hiver?
Montréal c’est tellement une belle ville et, avec la neige, c’est encore plus magnifique. J’avais beaucoup d’attente quand je suis arrivée ici. C’est même mieux que ce que je m’étais imaginé. Je trouve que l’hiver rend la ville encore plus amusante — mais parfois c’est vrai que j’aime rester au chaud à la maison, et c’est aussi ce que j’aime de l’hiver.