Notre journée de la veille a été meublée d’un vol Montréal-Calgary suivit de trois heures de route vers les montagnes, juste à temps pour la journée d’ouverture à Fernie.
Heureusement qu’en altitude toute cette pluie se transforme en neige. Patients, on regarde Kevin la dégager d’un coup de balais. Cette journée de début de saison à Fernie s’annonce en être une bonne.
Derrière nous, la file s’allonge. Kevin repousse d’un mouvement sec le dernier amoncellement de poudre blanche sur les chaises qui défilent en un mouvement hypnotisant sous nos yeux et annoncent par le fait même l’ouverture de la saison. First chair: les premières traces sont à nous, mais surtout à Kevin, Mike et Caroline, les patrouilleurs qui doivent s’assurer de la sécurité du terrain.
Durant les 15 minutes d’attente enthousiasmante qui nous séparent du sommet, la radio transmet les communications entre les patrouilleurs : la masse neigeuse est stable, les bowls sont prêts à accueillir les skieurs. Une journée normale au bureau pour Kevin et l’équipe.
La route qui mène à Fernie est un tableau magnifique où se dessinent les crêtes des montagnes de l’Alberta du Sud et de la Colombie-Britannique. Comme une oasis (un peu) urbaine encerclée par les Rocheuses, cette municipalité fondée en 1898 cache sous ses allures westerns une forte communauté de skieurs, de mountain bikers et d’aventuriers.
Ici, dans le East Kootenay, le domaine skiable est imposant, sauvage. Et ce terrain que l’on emprunte à la nature a bien besoin de gardiens pour le rendre accessible. Ces gardiens, ce sont les hommes et les femmes de la ski patrol. Parmi leurs rangs, il y a Kevin, un patrouilleur de ski professionnel.
Baliser les pistes, contrôler l’accès aux visiteurs, faire de la prévention d’avalanche et porter secours aux blessés ou aux skieurs en détresse ; pour comprendre ce métier particulier qu’est celui d’un patrouilleur dans les Rocheuses — et le défi que représente la protection des visiteurs dans un terrain aussi impétueux — nous sommes allés à sa rencontre. Pour bien protéger les skieurs, Kevin et les autres patrouilleurs doivent rester à l’abri des intempéries. Pour ça, ils comptent sur leur équipement: des vêtements Helly Hansen spécialement conçus pour la patrouille de ski de Fernie.
Parmi ces skieurs, il y a également Simon Hillis. Simon a 17 ans et déjà il est apparu dans un film de Warren Miller, faisant du ski sa profession. Depuis son jeune âge, il peut bénéficie de l’appui de Helly Hansen pour faire ce qu’il fait de mieux: faire voler la neige par-dessus ses épaules et tracer les faces escarpées du backcountry.
La chaise nous dépose au sommet du Timber bowl. À quelques 2000 mètres d’altitude, les conditions alpines se font sentir et n’ont rien à voir avec ce à quoi on s’attendait. En haut, c’est le blanc total. Je remonte le capuchon de mon manteau Powder Queen 2.0 sur mon casque pour me protéger du vent. Le sommet est désert. On dirait qu’aucun skieur n’a osé s’aventurer jusqu’ici. Tant mieux, ça en fera plus pour nous. Le blizzard nous bouche presque complètement la vue, on ne voit pas plus loin qu’à 2 mètres devant nous. Mais les gars et Caroline ont des fourmis dans les jambes. Plus tôt, Kevin et son équipe sont venus s’assurer de la sécurité du terrain.
On glisse jusqu’à l’entrée des arbres. Le patrouilleur ouvre la marche. Intrépide, Simon lui emboîte le pas. Pour lui et moi, ce sera notre première descente de la saison. Aussitôt, j’aperçois le panneau indiquant le niveau double losange de la piste. Commencer en force… pourquoi pas. Je m’engage dans la pente abrillée par le brouillard. Rapidement, je perds la trace de Kevin, comme si le nuage l’avait avalé lui et les autres. Heureusement, je repère le logo fluorescent de son ensemble de patrouille Helly Hansen et m’empresse de rejoindre le groupe.
Skier avec un groupe de patrouilleurs et un pro rider local à ses avantages. Ces gens connaissent la montagne comme le fond de leur poche. Pour échapper aux nuages qui ne nous donnent pas de répit, Kevin propose de descendre plus bas dans la montagne où la visibilité sera meilleure. Les autres skieurs ne semblent pas avoir compris l’astuce, parce qu’on se retrouve encore une fois seuls sur cette face cachée de Fernie.
Dans la pente entrecoupée par une traverse, Simon repère un bon kick et décide de s’en servir pour attraper de l’air. Mais avant, Kevin et Caroline vont évaluer la zone d’atterrissage pour s’assurer qu’elle est sécuritaire et dépourvue d’arbre pendant que Mike et moi restons auprès de Simon. On sort nos téléphones des Life Pockets de nos manteaux, prêts à capturer le saut. Pour être patrouilleur, il faut évidemment être un très bon skieur et comme pour en faire la preuve, Mike s’élance à son tour dans les airs. Sécuritaire, mais téméraire à ses heures, je pense.
De retour au remonte-pente, les lifties pelletent la neige qui ne cesse de s’accumuler sur les sièges. Comme les membres de la patrouille de ski, ces employés de la montagne sont aussi vêtus de manteaux et de pantalons Helly Hansen. Mon regard balaie la file devant moi et je me mets à compter le nombre de (très visible) logo HH sur les manteaux, pantalons et gants des gens, et je constate qu’il y en a beaucoup.
C’est peu étonnant quand on sait que Helly Hansen est la marque de vêtements qui habille le plus de professionnels du ski, mais aussi de voile. Je partage mon constat avec Kevin qui m’explique que la patrouille de ski de Fernie — et de 200 autres stations de ski — entretient une relation étroite avec la marque norvégienne. Avant chaque début de saison, Helly Hansen remet à ceux dont la mission est de protéger les skieurs, manteaux, couches de base, gants, mitaines et pantalons. Le tout est spécialement conçus pour leur permettre d’accomplir leur travail dans les conditions difficiles de la montagne. À la fin de l’hiver, Kevin recueille les commentaires de son équipe et les transmet à Helly Hansen, qui apporte les modifications nécessaires à l’équipement pour répondre aux besoins des pros. En apprenant ça, je me dis que le manteau que je porte aujourd’hui ne pourrait avoir été testé de façon plus rigoureuse.
Si le logo et la bande réfléchissante sur le capuchon des manteaux de la collection ULLR sont aussi voyants, c’est pour assurer que ceux qui les portent demeurent visibles en montagne. Un détail dont il m’a été donné de reconnaître l’importance par une journée comme celle d’aujourd’hui.
On retrouve le sommet. La vue des montagnes avoisinantes est probablement magistrale, mais en toute honnêteté, on ne voit rien. Ce n’est toutefois pas une raison pour nous empêcher de skier. Kevin entreprend donc de nous conduire dans un endroit de Fernie que seuls les locaux connaissent — et qui demeurera secret, pour des raisons évidentes! Encore une fois, on suit ses traces dans la neige qui devient de plus en plus profonde. Lorsqu’on s’arrête finalement, Kevin s’exclame : « Wow, on dirait que le Griz est passé par ici! » Croyant qu’il parle d’un grizzly, je lui adresse un regard inquiet. « J’te niaise! » qu’il me répond de son fort accent anglais de l’Ouest. Les autres m’expliquent qu’à Fernie, le Griz est le spirit de la montagne — il amène la neige, ou il ne l’amène pas. Aujourd’hui, je pense qu’on peut le remercier.
La descente s’annonce prometteuse. Mais à peine commencée, elle est interrompue par la voix qui émane de la radio de Mike : un skieur blessé s’est empêtré dans un arbre. Les patrouilleurs enchaînent alors les virages et on rejoint rapidement la base où Mike enfourche son ski-doo et disparaît en quelques secondes. Le devoir l’appelle.
Pour nous, la journée prend fin avec un après-ski en bon et due forme dans un ice bar, une tradition ici à Fernie. On enfile les parkas Helly Hansen mis à disposition pour permettre aux visiteurs de profiter du moment. Désireux de vivre l’expérience scandinave à fond, on choisit de participer à une dégustation de vodkas locales. Après quelques verres, je ne sais plus trop si c’est mon parka ou l’alcool qui me tient au chaud. Ce qui est sûr, c’est que je ne ressens pas l’air froid emprisonné entre ces murs de glace.
Après une journée comme celle que j’ai passée à Fernie avec des professionnels qualifiés qui font du ski plus qu’une passion, je me demande ce qui me différencie de Kevin, Caroline, Mike et Simon. Quelques jours de pratique de ski, de l’expérience en montagne, des connaissances du métier et un brin de folie sans doute, mais certainement pas mon équipement.
Amateurs ou pros, Helly Hansen habille les skieurs de la meilleure façon qui soit.