Cette série propose tous les mois un nouveau film, mettant en vedette les histoires personnelles de créateurs d’images canadiens qui puisent leur inspiration dans la nature et les sports. En accordant une liberté de création absolue à chaque artiste, notre but est de promouvoir les nouveaux talents à travers le pays. Inspirez-vous avec le Nouveau Respect qu’ils ont découvert cette année, raconté à travers leurs histoires.

Quand Altitude Sports m’a proposé de raconter mon histoire dans le cadre de sa nouvelle campagne Nouveau Respect pour la Nature, j’ai tout de suite pensé à la relation que j’entretiens avec l’endroit d’où je viens. J’avais l’habitude de passer énormément de temps sur la route, et la pandémie m’a bien sûr forcé, comme tout le monde, à rester à la maison. Je me sentais perdu, démotivé, sans énergie pour créer mes vidéos. 

Cependant, avec le temps, j’ai commencé à remplacer cette irrésistible envie de voyager par des activités plus simples: le jardinage, le basketball, le vélo. J’ai passé plus de temps dans la maison de mon enfance, où j’ai approfondi ma relation avec ma sœur et mes parents. J’habite depuis peu avec trois fantastiques colocataires, et j’essaie d’être plus présent. Ce sont ces petites choses qui m’ont fait réaliser tout ce que j’ai. Et c’est le sujet de mon film: comment j’ai appris à aimer être chez moi.

Le film met en scène mes proches, les activités auxquelles je m’adonne depuis peu, et mon scooter jaune. J’ai essayé de capturer le plus d’images naturelles avec mes amis, là où on en oubliait la présence de la caméra.

Ces quatre dernières années, j’avais l’impression qu’être ailleurs, c’était forcément mieux. Je ne prenais pas le temps d’apprécier ce que j’avais à la maison. Mon père disait que je voulais m’échapper. À bien des égards, je pense que cette année m’a permis de prendre un recul nécessaire. 

Je ne serai pas toujours à Montréal. Je compte partir bientôt, en fait. Mais cette fois, ce ne sera pas pour m’échapper.

Comment as-tu commencé à réaliser des vidéos?

J’ai commencé à faire des vidéos vers l’âge de dix ans, avec le petit caméscope de mes parents. J’ai d’abord été inspiré par un livre, Tricky Video, qui m’avait été offert. À l’école secondaire, j’ai commencé à réaliser des vidéos sur des toits et à l’intérieur de bâtiments abandonnés. On m’a remarqué sur Instagram, et ça m’a valu mes premiers contrats. À 19 ans, j’ai pris la décision d’en faire ma carrière, et me voici cinq ans plus tard.

Quelle a été ta première expérience déterminante?

Le temps m’a permis d’affiner mon style et les histoires que je voulais raconter. Début 2019, j’ai entrepris un périple de quatre mois entre Amsterdam et Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui a lancé ma première série de documentaires, The Roadtrip to Africa. Cette aventure a eu un énorme impact sur moi, tant sur le plan personnel que professionnel.

D’autres moments clefs de ta carrière?

Je me rappelle mon premier contrat de voyage: une semaine dans les Bahamas, à suivre un couple sur un voilier. Je venais d’avoir vingt ans, et j’étais tellement excité! Mais surtout, je prenais conscience pour la première fois qu’il était possible de gagner ma vie en faisant des films. Depuis, je compte parmi mes contrats préférés un voyage au Groenland avec un groupe de cent trekkeurs, ainsi que la Corée du Sud avec Blackyak et Altitude Sports.

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