Aider la planète en réutilisant, entre petits et grands

La photographie a toujours fait partie de la vie de Julien Payette. Ses nombreux projets l’ont amené à collaborer avec les grandes marques de l’industrie du cyclisme et lui ont fait gagner une notoriété internationale. Ses travaux ont été publiés dans plusieurs magazines prestigieux comme Procycling Magazine, Bicycling et Beside.

Aider la planète en réutilisant, entre petits et grands

Texte: Guinness Rider, rédacteur chez Altitude Sports

Aider la planète en réutilisant, entre petits et grands

La passation des vêtements des plus grands aux plus petits n’est plus une simple tradition: cette pratique pourrait jouer un rôle important dans la réduction de notre empreinte carbone collective. Grâce aux innovations en design, matériaux et fabrication, on peut trouver des vêtements durables qui dureront maintes et maintes saisons, créant peut-être même au passage de beaux souvenirs de famille. 

Nous avons parlé à deux parents d'Altitude Sports - Simon Pelletier-Marcotte, gestionnaire de projets, et Marie-Hélène Choquette Zaurrini, directrice de marque - à propos de leurs enfants, des vêtements qu’ils se sont transmis, et de magasinage familial moderne.

Quel genre de personnalité ont vos enfants?

Simon Pelletier-Marcotte
Mes deux enfants, ayant grandi à Montréal et dans les Laurentides, ont développé un grand besoin de jouer dehors. Ils apprécient autant les parcs de la grande ville que les forêts et lacs du Nord. Mais chacun à sa façon. 

Elliot est de nature curieuse, mais il est également très pensif et un peu craintif. Il aime comprendre dans quoi il s’embarque et pose énormément de questions. La faune québécoise est sa passion. Sa petite sœur Camille, c’est tout le contraire. Il n’y a pas plus fonceuse qu’elle. Mais elle adore suivre ou même montrer le chemin à son grand frère. Les deux ensemble forment un super duo et se complètent bien.

Marie-Hélène Choquette Zaurrini
Malgré sa personnalité plus calme, Charlotte est courageuse, sportive, très imaginative, et aime s’inventer un monde à elle (dans lequel sa petite sœur lui obéit au doigt et à l'œil). En ce qui concerne Gisèle, elle veut faire exactement comme sa sœur et n’a pas froid aux yeux. Au parc, c’est monnaie courante de la voir glisser tête première.

Quels vêtements se démarquent pour vous?

Simon
Elliot a, depuis 2 ans, donné énormément de ses vêtements à sa sœur, notamment un petit imperméable noir The North Face qui a déjà survécu à nombre de flaques d’eau et de chasses aux grenouilles - et ce n’est pas fini. 

Leurs chapeaux Patagonia sont des incontournables estivaux qui nous ont suivis dans chaque aventure de pêche et voyage en famille. Lors du premier été de Camille, Elliot a accepté de donner un de ses deux chapeaux à sa sœur. Au fond de lui, je sais qu’il apprécie de la voir porter fièrement ses anciens vêtements. 

Mention honorable aussi à toutes ces chaussures qui ont été portées de frère en soeur. De Vans à Kamik, en passant par Keen, elles se sont toutes montrées à la hauteur.

Parlez-nous de la vie de ces vêtements.

Simon: Nous avons trouvé les chapeaux Patagonia de seconde main il y a 5 ans. Ils étaient un peu trop grands pour Elliot, qui avait à peine quelques mois. Ma conjointe a donc cousu un petit élastique allant d’une oreille à l’autre sur chacun. Les élastiques ont disparu depuis, mais les chapeaux sont toujours en service.

Pour ce qui est du manteau TNF Stormy Triclimate, il est toujours intact après quatre ans. Il venait avec une doublure en polaire de couleur grise qui a eu besoin de réparations aux coudes, mais nous l’avons toujours. Elle est bien pratique pour jouer dehors au chalet. 

Marie-Hélène
Je suis fan de Patagonia depuis l’adolescence. Mes parents m’avaient acheté une veste coupe-vent doublée en polaire pour les soirées froides au camp. Je l’ai portée pendant des années jusqu’à ce que mon filleul, alors ado à son tour, tombe en amour avec. 

En plus des valeurs éthiques et responsables de la marque, j’aime ce côté assumé et intemporel des produits, qui ne suivent pas la mode. Dès que j’ai eu ma première fille, c’était naturel que je me tourne vers Pata pour l’achat d’un une-pièce d’hiver. Je l’ai acheté vraiment trop grand, donc il a fait deux automnes et deux printemps, aux deux filles. C’est dans cet ensemble que mes filles ont fait leurs premiers essais à vélo et en skate, et qu’elles ont dormi dans le porte-bébé en rando. Ma deuxième fille porte presque exclusivement les vêtements et les chaussures de sa sœur.

Marie-Hélène: J’ai acheté l’habit Patagonia à l’automne 2017. Les filles ont commencé à le porter alors qu’elles pouvaient à peine marcher. Même après qu’elles aient rampé dans le gravier, il n’a aucun trou ou déchirure. Et même si le tissu montre des signes d’usure, il est réversible! Est-ce que j’ai mentionné que j’adorais Patagonia?

Quelle importance accordez-vous à la durabilité dans vos achats?

Simon
La durabilité est probablement le critère le plus important lors de nos achats de vêtements. Nous apprécions le fait de pouvoir réaliser des économies en en achetant moins. Nous nous retrouvons aussi à acheter de plus beaux vêtements, par des marques bien connues. C’est une équation gagnante: une excellente solution pour notre budget familial, et une façon de réduire modestement notre empreinte sur l’environnement. 

Nous prenons le temps de choisir des couleurs que nous pensons que nos deux enfants vont aimer. Peut-être qu’il deviendra difficile de faire nos achats de cette façon plus les enfants grandiront, mais j’aime penser qu’ils auront conscience de bonnes pratiques de consommation.

Quels seraient vos conseils pour les parents qui magasinent pour leurs enfants?

Simon
N’ayez pas peur d’investir quelques dollars de plus pour acheter des produits de qualité. Vous en achèterez moins et pourrez les léguer à d’autres quand ils ne serviront plus.  Mais surtout, vous pourrez laisser vos enfants être des enfants et jouer, sans avoir peur qu’ils détruisent leurs vêtements.

Vous allez peut-être même créer des souvenirs à partir de ces produits. Mon père m’a enseigné ça sans le savoir, en me donnant un coffre rempli de vêtements de plein air et de sport de sa jeunesse: que les vêtements pouvaient être une source de bien-être et de nostalgie.

Marie-Hélène
Comme bien des parents, je cède à la fast fashion, et souvent ces vêtements ne traversent pas l'épreuve du temps. Même si le prix peut parfois être rébarbatif, et même si les enfants grandissent vite, opter pour des morceaux classiques et de qualité (évolutifs et réversibles - un bonus!) m’a sauvé du temps et de l’argent, puisqu’ils durent et ne se démodent pas.

Acheter ou vendre des vêtements usagés peut être une solution intéressante. Les vêtements de qualité ont une bonne valeur de revente; ça peut parfois être surprenant! 

En ce qui concerne cet ensemble Patagonia, je le garde pour mes petits-enfants (sans pression, les filles!). 

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