Le Mont-Tremblant des Tremblantois
Le fameux «nord» de Montréal, les majestueuses Laurentides et leur destination incontournable: Mont-Tremblant. La région est bien connue, et pas seulement des Québécois, attirant année après année son lot de touristes canadiens, américains et internationaux. Quoiqu’elle nous semble familière, notamment pour le ski alpin, elle recèle de perles à découvrir et d’attraits variés et insoupçonnés.
Incursion dans le Mont-Tremblant de deux Tremblantois, qui nous parle de leur relation avec la région chère à leur cœur.
Vélo d’hiver
C’est la fin de novembre, et une fine couche de neige recouvre déjà Le Village de Mont-Tremblant par ce matin frisquet où nous avons rendez-vous avec Benoit Poirier, qui nous accueille dans son atelier, au travail sur son fatbike personnel.
Aux abords du lac Mercier, l’hiver n’est plus une saison morte pour le vélo: les fatbikers sont nombreux à venir profiter des conditions de rêve de la région. Mais ça n’est pas arrivé tout seul, et la nouvelle discipline hivernale doit beaucoup à Benoit Poirier.
Il voit d’ailleurs des similitudes entre ces disciplines, notamment au niveau de l’habillement. Le facteur vent est comparable, les vitesses moyennes en fatbike étant similaires au ski de patin. Autre ressemblance: il faut un réseau de pistes entretenues pour rouler en fatbike.
Un travail d’amour
Depuis 2015, la région profite d’un réseau de plus de 50 km de sentiers dédiés au fatbike, créé et entretenu par Benoit Poirier et son frère Phil. Et l’entretien du réseau, c’est du sérieux. Il faut le faire minimalement deux fois par semaine, et après chaque bordée de neige. Les gars utilisent trois surfaceuses différentes, tirées en motoneige, et doivent souvent d’abord compacter la neige avec un pneu de voiture. C’est de l’ouvrage!
À tel point qu’après les grosses tempêtes, les Poirier font un appel à tous et la communauté de fatbike de Mont-Tremblant y met du sien pour accomplir le travail. Les gens sont alors invités à chausser leurs raquettes pour aller «taper la trail», comme on dit.
Facile d’accès
Les conditions à Mont-Tremblant sont idéales pour un séjour d’initiation au fatbike. Des boutiques de la région en font la location. Pour les débutants, la piste du parc linéaire du P’tit Train du Nord est littéralement à côté, et le point de départ du réseau de sentiers, à un petit kilomètre et demi. Bon à savoir: la journée tranquille est le dimanche, si vous faites des plans de dernière minute!
Ski de fond féérique au Domaine Saint-Bernard
Fondateur et co-organisateur du Défi de la Diable, un triathlon d’hiver, Dorian Baysset nous a donné rendez-vous là où celui-ci se déroule, au Domaine Saint-Bernard. Sous la chaleur bienvenue du soleil du début de l’après-midi, l’endroit est bucolique et enchanteur.
Pour Dorian Baysset, la région est un petit paradis et le Domaine St-Bernard, où il nous entraîne pour une marche, est son terrain de prédilection pour le ski de fond. Les sentiers ici permettent le style classique de chaque côté de la piste, autant que le ski de patin au centre. Longeant en partie la rivière du Diable, ils offrent un relief vallonné bien roulant, qui régale autant qu’il challenge les amateurs.
De là, on peut rejoindre les pistes des terrains de golf Labelle et Le Maître, où le coucher de soleil est à ne pas manquer. Le plan, c’est de partir vers les 15h45 pour attraper le coucher du soleil qui commence autour de 16h30, ce qui laisse juste assez de temps pour rentrer avant la noirceur.
Un incontournable absolu
Alors, où est-ce qu’il emmènerait sa visite, s’il devait choisir un seul endroit?
Sans hésiter, ce serait pour faire l'ascension du sentier appelé Nez-de-l’Indien, une boucle accessible et inoubliable de quelque 8 kilomètres. Pas trop fréquentée, elle offre une vue imprenable de la région et du lac Tremblant. En prime, l’accès est gratuit et les chiens sont permis! Les plus courageux voudront s’y rendre de très bonne heure pour y admirer le lever du soleil, vers les 5h, au-dessus du mont Tremblant. À noter que le parcours se fait à pied, en bottes de rando, en raquettes ou en crampons, selon les conditions.
Tellement à faire, tellement à découvrir
Comme nous disait Esteban, barista, en nous tendant nos cafés à Mont-Tremblant, «c’est le fun l’hiver, parce qu’on peut prendre plus de temps avec les gens». Ça résume bien notre visite! Les Tremblantois sont avenants et fiers de leur région, et c’est une joie d’aller à leur rencontre et de suivre leurs recommandations.
Dans tous les cas, n’hésitez pas et évadez-vous, en allant savourer l’hiver dans la grandiose région de Mont-Tremblant