« The mountains are calling and I must go. »
Cette phrase de John Muir résume assez bien le sentiment qui m’habite souvent, lorsque je ne suis pas allée en forêt pendant une période plus longue qu’une semaine, par exemple. Je n’ai pas toujours été une adepte de plein air et pour être honnête, le thrill que j’associe aux montagnes et à la nature ne remonte qu’à quelques années seulement.
Cependant, au début de l’automne 2015, je me suis lancé un défi: celui de grimper tous les plus hauts sommets de la chaîne des Adirondacks, dans l’État de New York. Devenir une membre enregistrée des 46ers. Au total, 46 montagnes se retrouvent sur la liste. Mon deadline: l’été 2017. LET’S GO!
Avant de se lancer là-dedans, il faut être bien équipé: ça, je l’ai compris assez rapidement. On a bien beau avoir toute la volonté du monde, mais au final, c’est la montagne qui décide: si tu es mal outillé, tu vas seulement finir par te casser la margoulette. Voici donc un guide détaillé de l’équipement dont vous avez besoin pour faire de la rando avec confort, assurance et surtout en sécurité.
Règle #1: pas de coton!
Le coton et le plein air, ça ne va simplement pas ensemble. Comme vous le savez probablement, ce tissu emprisonne l’humidité, ne respire pas et perd toute capacité thermale une fois trempé. Il s’agit donc de la pire option possible lorsqu’on fait des efforts physiques; qu’on transpire; et que notre température corporelle descend, une fois en arrêt.
Pour l’ensemble de vos couches de base, t-shirts et survêtements, allez y avec du synthétique, peu importe la saison: polyester, nylon, laine mérinos, laine.
Botte ou soulier?
LOWA REnegate GTX |
Salomon XA Pro 3D GTX |
À ce niveau, les écoles de pensée sont assez différentes, mais au final, la chaussure que vous adoptez reste un choix totalement personnel. Certains favorisent la légèreté et la flexibilité d’un soulier de sentier, alors que d’autres préfèrent le support d’une botte. Il faut également choisir en fonction de la longueur et du type de randonnée qu’on prévoit affronter.
Le support et la traction
Personnellement, en été et à l’automne, je favorise le soulier de randonnée, car j’aime bien courir en sentier et je sens que mes mouvements sont plus libres. J’ai opté pour un modèle très respirant et qui sèche très vite, deux caractéristiques qui me plaisent énormément lorsqu’il pleut ou qu’il fait très chaud. Je n’ai pas peur de traverser les trous d’eau et de les laisser sécher à l’air libre, une fois la journée terminée.
Cependant, pour des randonnées de plusieurs jours, ou lorsque je dois transporter un poids considérable sur mon dos, je préfère opter pour la botte. Le support est alors plus complet et la stabilité est répartie sur l’ensemble de mon pied, car la semelle est généralement plus épaisse.
Pour l’hiver et le printemps (hello la bouette, ça glisse partout), j’y vais pour une botte chaude et imperméable. Je me suis récemment équipée avec les Endurus par The North Face et je suis vraiment satisfaite. J’ai même fait un test où j’ai carrément traversé un ruisseau en marchant dans l’eau et mes pieds sont restés au sec. Good job The North Face! Mais surtout merci GORE-TEX.
Elles sont aussi parfaites pour la raquette, et lorsque je grimpe en altitude, je les transforme en véritables pattes de Wolverine, avec une bonne paire de crampons.
The North Face Ultra Fastpack III GTX |
Hillsound Crampons de marche Trail |
Si vous comptez vous engager pour un périple assez intense, du style Appalachian Trail, plusieurs randonneurs d’expérience recommandent l’ajout de semelles supplémentaires dans la botte ou le soulier. De cette manière, vous obtiendrez un support accru et un meilleur alignement à partir des pieds, jusqu’aux genoux et aux hanches. Votre dos et vos jambes vous remercieront.
Les chaussettes
On sous-estime trop souvent le pouvoir d’une chaussette. Vous pouvez avoir les meilleurs souliers ou les meilleures bottes du monde, mais si vous ne portez pas une bonne paire de bas, vous ne pourrez jamais bénéficier des caractéristiques techniques de vos chaussures. Et vous terminerez probablement votre rando avec une tonne d’ampoules. #truestory
Smartwool Bas de randonnée mi-mollet |
Icebreaker Léger Hike+ Lite |
Comme pour une multitude de vêtements et d’accessoires de plein air, j’aime bien opter pour la laine mérinos. Même chose pour mes bas, été comme hiver. Ça respire bien, ça sèche rapidement et l’isolation s’ajuste à la température du corps. C’est parfait. À ce niveau, j’affectionne particulièrement Icebreaker, Wigwam et Smartwool.
Les sacs à dos
Le sac est une pièce d’équipement assez important lors d’une randonnée. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte: la grosseur, le poids, le matériel de fabrication, le confort. Le choix sera également différent par rapport à l’activité à laquelle on veut s’adonner.
Les sacs de voyage et de longue randonnée
Fjällraven Kajka 65 |
Osprey Aether AG 60 |
Je ne pouvais pas faire d’article sur l’équipement de rando sans parler de mon sac: le Kajka 65 de Fjällräven. Ok, aux premiers abords, le châssis de bois (VS en carbone ou en métal) ajoute un peu de poids. Cependant, il s’agit du sac le plus confortable que j’ai porté de ma vie, et le fait d’être construit avec du bois ajoute un facteur écologique que j’aime bien. Sa construction est parfaite; je réussis même à transporter ma tente MSR FreeLite dans l’une des poches latérales! Parlez-moi d’organisation d’espace efficace.
De son côté, le Aether 60 n’a plus sa réputation à faire. Il s’agit de l’un des sacs de randonnée les plus apprécié dans l’industrie. Je ne l’ai jamais personnellement porté, mais plusieurs de mes amis ne jurent que par ce dernier!
Excellentes options pour des randonnées de plusieurs jours, ou encore pour voyager à l’étranger.
Les sacs de jour
Osprey Talon 22 |
The North Faced Sac à dos Isabella |
Pour une randonnée d’une journée, je ne conseillerais pas un sac plus gros que 25L. J’utilise un The North Face depuis plusieurs années et j’apprécie énormément son confort et sa qualité de fabrication solide. Je suis même récemment tombée d’une falaise glacée, et le sac n’a eu aucune égratignure.
Le triste jour où il rendra l’âme, cependant, sera le jour où je me procurerais le Talon 22 de chez Osprey. J’adore la façon dont il est construit, de manière compacte et très technique.
Les bâtons de marche
À ce niveau, je fais partie de ceux et celles qui n’utilisent pas de bâtons de marche en randonnée, parce que je trouve cela encombrant. Cependant, je lis de plus en plus d’articles à ce sujet, et en discutant davantage avec d’autres randonneurs, j’ai décidé que j’allais m’en procurer très bientôt.
Le support supplémentaire qu’ils apportent n’est peut-être pas visible au départ, mais à long terme, les bâtons de marche peuvent faire une bonne différence et éviter le développement de troubles au niveau des genoux et des hanches.
Leki Bâton de marche Elite Carbon |
Black Diamond Bâtons de marche Trail Ergo Cork |
Les imperméables
Que ce soit au niveau du manteau ou des pantalons, des vêtements imperméables sont nécessaires lorsqu’on part en randonnée, surtout si on prévoit être sur le sentier pendant plusieurs jours. Plusieurs gammes de qualité et de prix s’offrent à vous – reste à coordonner avec vos besoins. Vous pouvez aussi consulter notre guide pour choisir celui qui vous convient.
Les manteaux
Il existe des imperméables à deux épaisseurs, qui sont normalement ceux d’entrée de gamme. Parmi ceux-ci, on retrouve le Resolve par The North Face, que j’utilise pour mes randonnées d’une journée depuis plus d’un an – et il a toujours répondu à mes attentes. Rapport qualité/prix, c’est assez difficile à battre.
The North Face Parka Resolve |
Mountain Hardwear Exposure/2™ Gore-Tex® Paclite |
Arc’teryx Manteau Alpha AR |
Ensuite, les manteaux à deux épaisseurs et demi. L’un des grands avantages de ce côté, c’est qu’ils sont souvent plus légers et compressibles que les manteaux à trois épaisseurs. Pour une exposition plus longue à la pluie et au vent, vous serez mieux protégé avec un manteau de la sorte.
Finalement, si vous comptez vous exiler en montagne pendant l’hiver – surtout en altitude, il vous faut quelque chose de bien résistant, avec une couche isolée. De ce côté, je vous conseille le manteau Alpha AR de chez Arc’teryx, spécialement conçu pour les conditions alpines.
Les pantalons
Marmot Precip Eco |
Arc’teryx Beta SL |
J’utilise davantage mon pantalon imperméable pendant l’hiver, pour me protéger de la neige. En été, disons que ça me dérange pas mal moins de porter un vêtement trempé – même que ça rafraîchit un peu.
Pour les températures plus chaudes, allez-y avec un item qui se compresse bien, qui respire et qui est léger, comme le PreCip de Marmot. Si vous désirez monter d’un cran, le GORE-TEX est une valeur sûre face à la pluie. Arc’teryx détient un modèle très performant, le pantalon Beta SL.
Les housses de sac
Osprey Housse imperméable Ultralégère |
Arc’teryx Housse Pack – Large |
C’est bien beau couvrir son corps, mais si l’ensemble de notre matériel est trempé en fin de journée, disons que le moral risque de tomber rapidement. Dormir dans un sac de couchage complètement mouillé? Ouin…
Avec une housse, ça n’arrivera pas.
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