Récits | Altitude Sports https://kinsta.altitude-sports.com Outdoor Gear Guides, Stories & Reviews Mon, 16 Sep 2024 21:07:50 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.9 https://kinsta.altitude-sports.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-Symbol-Altitude-Sports-2024-32x32.png Récits | Altitude Sports https://kinsta.altitude-sports.com 32 32 Devenir une entreprise certifiée B Corp https://kinsta.altitude-sports.com/fr/devenir-une-entreprise-certifiee-b-corp/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/devenir-une-entreprise-certifiee-b-corp/#respond Mon, 16 Sep 2024 20:30:43 +0000 https://kinsta.altitude-sports.com/?p=135277 Notre monde change; les entreprises qui parviennent à concilier mission et profit sont essentielles pour un avenir durable. Les entreprises certifiées B Corp opèrent dans un but lucratif tout en adhérant à des normes rigoureuses en matière de performance sociale et environnementale, de transparence et de responsabilité. Catherine Prud’homme, Directrice Sénior, marketing et durabilité, a dirigé le projet chez Altitude Sports et nous parle de son parcours.

The post Devenir une entreprise certifiée B Corp appeared first on Altitude Sports.

]]>

Altitude Sports est désormais une entreprise certifiée B Corp. Qu’est-ce qui vous a mené à suivre cette voie?

Nous voulions officialiser et améliorer nos initiatives et nos réalisations environnementales. Il était important de mesurer nos résultats avant de lancer de nouvelles initiatives et de nous concentrer sur notre empreinte sur l’environnement, la communauté et notre personnel. L’évaluation de B Impact répondait à tous ces besoins.

Opter pour B Corp était un choix logique. L’un de nos investisseurs, la Banque de développement du Canada, est certifié B Corp et nous l’a fortement recommandé. De toutes les certifications que nous avons envisagées, B Corp fournissait le cadre le plus détaillé. Grâce à lui, j’ai pu élaborer une feuille de route afin d’obtenir la certification en deux ans.

Faut-il absolument avoir de l’expérience en matière de pratiques commerciales durables pour entamer le processus?

Si vous n’avez pas d’expérience, vous devez faire preuve d’un grand intérêt et d’un désir d’apprendre rapidement. Il existe des cours que vous pouvez suivre pour vous aider à comprendre le processus pour devenir une entreprise B Corp. J’ai suivi un cours avec Decade Impact, qui se penche sur chaque domaine de l’évaluation B Impact et aide à comprendre les exigences. Ensuite, vous devez posséder de solides compétences en gestion de projet pour pouvoir progresser avec un calendrier réaliste. Plus important encore, vous aurez besoin du soutien total de votre conseil d’administration et du comité de direction pour donner la priorité à ce projet dans les années à venir.

Chez Altitude Sports, nous avons la chance d’avoir des membres dévoués dans chaque département, ce qui est vital puisque nous n’aurons probablement jamais d’équipe dédiée uniquement au développement durable. Nous pensons plutôt que celui-ci fait partie intégrante des responsabilités de chacun. Au début du parcours, vous obtiendrez des informations précieuses sur votre situation et saurez si vos efforts antérieurs ont réellement porté leurs fruits.

Où en étiez-vous au début de l’évaluation? Quelles ont été les premières mesures concrètes que vous avez prises?

Notre évaluation initiale nous a permis d’obtenir 55 points sur les 80 minimums requis. À partir de là, nous avons pu élaborer la feuille de route. Nous avons dressé la liste de toutes les initiatives que nous devions prendre, ajouté les détails et désigné un responsable. Nos premières étapes ont surtout consisté à évaluer notre impact environnemental (empreinte hydrique, GES, déchets, etc.), à recueillir les informations auprès de nos fournisseurs et à dresser la liste de tout ce que nous faisions déjà dans les documents officiels.

Parlez-nous du processus. Quels ont été les défis auxquels vous avez dû faire face au cours de la phase de collecte d’informations, que ce soit avec vos partenaires ou à l’externe?

Les plus grands défis ont été le budget, le temps et l’obtention de tout ce dont nous avions besoin de la part de nos fournisseurs. Tout d’abord, l’aspect financier. Nous devions procéder à des évaluations approfondies, notamment de notre empreinte GES pour les scopes 1, 2 et 3, de l’évaluation de l’eau, de la gestion des déchets et de l’élaboration de notre politique environnementale. Ces évaluations étaient essentielles, mais nous ne disposions pas de l’expertise nécessaire à l’interne. Nous nous sommes donc associés à des entreprises spécialisées pour mener ces tâches à bien, ce qui a engendré des coûts substantiels. Heureusement, nous avons reçu un financement du Fonds Écoleaders qui a permis de compenser une partie de ces dépenses.

La gestion du temps a constitué un autre défi majeur. Même si nous avons procédé à certaines évaluations à l’externe, nous avons géré tout le reste nous-mêmes, y compris la gestion de projet, la collecte de données et la mise en œuvre de nouvelles pratiques. Chaque département avait ses responsables clés qui jouaient un rôle déterminant au cours du processus. Mais c’était difficile de concilier un projet d’une telle envergure avec nos priorités du moment. En tant que détaillant, nous n’avons pas toujours de visibilité sur toutes les informations nécessaires, en particulier lorsqu’il s’agit de données provenant de nos fournisseurs. Nous avons envoyé des enquêtes pour recueillir les données nécessaires, mais ça n’a pas été sans difficultés. Certains ne savaient pas qui, au sein de leur organisation, devait répondre à l’enquête, tandis que d’autres ont mis du temps à nous répondre parce que c’était la première fois qu’ils recevaient de telles demandes. Ce manque de familiarité et de coordination nous a fait perdre du temps pour obtenir les informations dont nous avions besoin.

Combien de temps s’est écoulé entre le début et la fin, lorsque vous avez finalement reçu l’annonce de la certification officielle d’Altitude Sports?

Deux ans. Notre feuille de route ESG a été approuvée par le conseil d’administration en 2022 et nous sommes officiellement certifiés depuis le 10 juillet 2024.

De quelle partie de ce processus êtes-vous particulièrement fier?

La publication de notre premier rapport d’impact à la fin de l’année 2023 était une étape importante et faisait partie intégrante du processus. B Corp nécessite la collecte d’un grand nombre d’informations importantes, et le rapport d’impact nous a permis de présenter ces données dans un format digeste pour le grand public. Il contient également certains de nos objectifs, ce qui nous oblige à les atteindre puisqu’il est publié. De plus, il nous oblige à avoir un dialogue ouvert à l’interne - et à l’externe - sur nos engagements.

Avez-vous d’autres conseils à donner à une entreprise qui souhaite obtenir la certification B Corp?

Un bon conseil que j’ai reçu est le suivant : « Commencez avant d’être prêt » Vous n’aurez pas toutes les réponses au début, mais à mesure que vous progresserez, le chemin sera de plus en plus clair. N’ayez pas peur de poser des questions à vos fournisseurs et à vos partenaires; B Corp dispose de nombreuses ressources et d’un réseau dynamique d’entreprises. Votre feuille de route finira par se développer.

Ne cherchez pas à obtenir la certification B Corp uniquement pour la certification elle-même. Elle doit faire partie intégrante des valeurs de votre entreprise. Votre conseil d’administration et vos investisseurs doivent vous soutenir dans cette démarche. Veillez à inclure ce processus dans votre budget annuel, car vous aurez besoin d’un soutien externe.

Vous devez aussi créer une équipe qui sera chargée de superviser le projet, avec un responsable dédié qui peut soutenir un projet à l’échelle de l’entreprise. Veillez également à ce qu’un parrain de projet puisse vous soutenir tout au long du processus. Nous remercions tout particulièrement Alexandre Guimond, co-PDG, qui a joué ce rôle.

Altitude Sports a obtenu la certification B Corp et doit la conserver. Comment envisagez-vous de progresser?

B Corp n’est pas quelque chose que l’on atteint et que l’on oublie. Nous nous sommes engagés sur des objectifs clairs et nous avons l’intention de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les atteindre. Pour B Corp, nous aurons une recertification en juillet 2027, par exemple.

Nous visons également à ce que 20 % de nos livraisons soient effectuées avec des véhicules 100 % électriques et que 35 % de nos livraisons incluent un dernier kilomètre avec un véhicule électrique. Nous voulons faire don d’un minimum de 150 000 $ à nos trois OBNL dans le cadre de notre programme semestriel Alti Action, que nous organisons depuis 2017. Cette année, nous lançons un programme de bénévolat pour nos employés, qui souligne notre engagement à avoir un impact positif sur notre communauté et l’environnement. L’important est de toujours nous améliorer.

altitude sports electric delivery

Vous aimeriez plus d’informations sur le processus? Contactez-nous à l’adresse suivante : [email protected].

The post Devenir une entreprise certifiée B Corp appeared first on Altitude Sports.

]]> https://kinsta.altitude-sports.com/fr/devenir-une-entreprise-certifiee-b-corp/feed/ 0 L’avenir avec BLACKYAK : La marque de Séoul prend d’assaut l’industrie de l’alpinisme https://kinsta.altitude-sports.com/fr/lavenir-avec-blackyak-la-marque-de-seoul-prend-dassaut-lindustrie-de-lalpinisme/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/lavenir-avec-blackyak-la-marque-de-seoul-prend-dassaut-lindustrie-de-lalpinisme/#respond Thu, 30 Sep 2021 13:41:38 +0000 https://altitude-blog.com/?p=89108 Gratte-ciels et chaleur. Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit en sortant de l’aéroport d’Incheon, et ma première impression de la Corée du Sud à mesure que l’on avance dans le trafic de Séoul. Le thermomètre indique 35°C. Au loin, des montagnes arrondies aux sommets orangés bordent la ville. Sur l’autoroute à … Read the article

The post L’avenir avec BLACKYAK : La marque de Séoul prend d’assaut l’industrie de l’alpinisme appeared first on Altitude Sports.

]]>
Gratte-ciels et chaleur.

Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit en sortant de l’aéroport d’Incheon, et ma première impression de la Corée du Sud à mesure que l’on avance dans le trafic de Séoul. Le thermomètre indique 35°C. Au loin, des montagnes arrondies aux sommets orangés bordent la ville. Sur l’autoroute à cinq voies, une flotte de Kia et de Hyundai nous entoure. Notre chauffeur jette de rapides coups d’oeil aux deux Samsung Galaxy fixés au tableau de bord. Les écrans sont partout et nous martèlent de publicités. Ici, la technologie est omniprésente.

On est en juillet, mais je suis à Séoul pour découvrir BLACKYAK, une marque renommée de vêtements d’alpinisme testés sur l’Everest. Parallèlement, j’aurai droit à un cours accéléré sur la culture coréenne durant la plus chaude semaine de l’été.

Mes pensées défilent au rythme des rues du district de Gangnam, qui regroupe 26 quartiers et les sièges sociaux de Samsung et de BLACKYAK. Et ce n’est qu’une partie de cette mégapole de 25 millions d’habitants. Autrement dit, je suis dépassé par les évènements. Gangnam – le centre culturel, technologique et des affaires de Séoul – si son nom vous rappelle quelque chose, c’est sans doute en raison de la forte influence de la culture coréenne en Occident. Avec Gangnam Style et les séries de K-Drama sur Netflix, la K-Wave a prit d’assaut le globe. Il n’y a pas de quoi s’étonner que la Corée du Sud ait été nommée le pays le plus innovateur pendant 6 années consécutives par le groupe Bloomberg.

Je dépose mes bagages dans la chambre et je sors rejoindre le groupe sur le toit de l’hôtel. Au loin, les tours sont plongées dans la lumière rougeâtre du coucher de soleil.

Comment Séoul en est-elle arrivée à devenir la terre d’accueil de la plus grande marque d’alpinisme en Asie? C’est la question que je me pose, et pourtant l’explication que me sert Tae Sung Kang, le PDG de BLACKYAK, va de soi. La Corée est constituée à 75% de montagnes. Son histoire même est ancrée dans l’alpinisme. Il est possible de grimper et de randonner dans des sentiers accessibles à même la ville. Sans parler de Pyeongchang, tout près, qui a été l’hôte des Jeux olympiques d’hiver en 2018.

Kang a 70 ans et pratique encore avidement l’alpinisme. Je le rencontre autour d’un café à l’intérieur de l’impressionnant HQ de la marque, fondée en 1973. BLACKYAK compte aujourd’hui plus de 300 boutiques dispersées à travers l’Asie. Des oeuvres montrant le yak de l’Himalaya décorent les murs des bureaux et servent d’inspiration pour le fondateur. M. Kang me raconte qu’un yak l’a sauvé en lui montrant le chemin à suivre, alors qu’il s’était perdu lors d’un trek au Népal plusieurs années plus tôt.

Au siège social il y a donc des images de yak, mais aussi des vêtements. C’est d’ailleurs en les regardant de plus près que je saisis comment BLACKYAK s’est taillé une place au sein de l’élite du gear outdoor. Plusieurs morceaux de la collection d’hiver possèdent des constructions hybrides, en intégrant jusqu’à quatre tissus techniques en un seul manteau. Ce sont toutes des pièces imperméables, coupe-vent et hautement mobiles. Le poids? Minimal, bien entendu. Ce n’est pas pour rien que la marque a déjà reçu 19 prix ISPO depuis sa percée sur le marché occidental. Comme toutes les autres entreprises coréennes, les produits parlent d’eux-mêmes et ça fonctionne.

L’ascension de BLACKYAK

À 7h du matin, je me retrouve entassé entre les membres du BLACKYAK Alpine Club (B.A.C.) dans un autobus qui jette un éclairage bleuté sur nos visages. Le bus roule vers le parc national de Chiaksan où, après un bref arrêt chez Krispy Kreme, des formations d’alpinisme et d’escalade attendent les employés – et moi par le fait même. Arrivés à la base du Birobong, qui culmine à 1439 mètres d’altitude, il fait 35°C. Mon chandail en mérinos Fulani lutte pour repousser la sueur qui me perle dans le dos.

Aussitôt sortis du bus, on nous tend sacs de poubelle et pics de vidangeurs. La randonnée s’inscrit dans l’événement Clean the Mountain, une des initiatives de BLACKYAK pour préserver les montagnes avoisinantes. Au printemps, M. Kang a pris part au nettoyage du camp de base de l’Everest. Après l’innovation, la préservation de l’environnement est une autre corde qui s’ajoute à l’arc de la compagnie.

La veille, c’est dans un café d’un quartier huppé de Séoul que je me suis assis avec l’équipe marketing de BLACKYAK. Ils me parlent de leurs initiatives pour réduire la dégradation de l’environnement, qui comprend l’éducation des consommateurs. Le slogan Made for Missions s’inscrit dans ce mode de pensée. Les vêtements de la marque sont reconnus pour leur qualité exceptionnelle. Le développement durable n’est pas que la saveur du mois, c’est un mode de vie à adopter. C’est l’idée que BLACKYAK tente de transmettre en fabriquant des produits qui durent – et qui encouragent le client à acheter moins.

Séoul du passé au futur

Pour comprendre le futur, il est nécessaire d’examiner le passé. Si Séoul est une merveille de modernité, c’est que la ville a été en grande partie détruite durant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. Située entre la Chine, le Japon et l’Asie du Sud, la Corée bénéficie d’un emplacement idéal au cœur du 21e siècle. Cela permet à BLACKYAK d’avoir un accès direct aux marchés en constante expansion et aux manufactures de pointe, les mêmes qui fabriquent l’équipement haut de gamme pour toute l’industrie du outdoor.

Hugh, le Global Senior Manager, m’emmène poursuivre ma visite de la capitale. Voir la première boutique BLACKYAK, inaugurée par M. Kang, m’aidera à comprendre l’évolution de la marque. On atterrit donc dans un district où les petits magasins de plein air sont nombreux. Tout un contraste avec Gangnam, les gratte-ciels et l’impressionnant siège social visité il y a à peine 24 heures. On saute dans un taxi qui nous conduit au traditionnel marché Gwangjang où on s’attable entre les kiosques de vendeurs de dumplings, de poisson frit et de viandes grillées. De nombreuses photos d’Anthony Bourdain, un habitué de l’endroit, jonchent les murs et le sol.

On n’est pas complètement intégré à une culture sans avoir mangé sa nourriture et en Corée, le BBQ ne se fait pas sans soju. Cet alcool translucide et incolore est un accompagnement incontournable à toutes les viandes. Hugh, que je suis sans me faire prier, me conduit donc dans un restaurant dont les murs sont ornés de centaines de bouteilles vides de soju. Pendant qu’on dispose toutes les coupes de porc imaginables dans nos assiettes, on trinque aux nouvelles amitiés… et à tout le reste qui mérite aussi un toast – et il y en a beaucoup. Comme ce voyage en est un de découverte, j’y apprends aussi l’étiquette des soju bombs. Fait étonnant: l’alcool de riz se mélange très bien à la bière. 

La soirée est encore jeune et la Corée, infatigable. Peut-être est-ce en raison des lumières de la ville ou du son des bars de karaoké avoisinants, mais mon niveau d’énergie est à son plus haut. Une première depuis que j’ai mis les pieds en Asie. Le Lotte World Tower, le 5e plus haut gratte-ciel au monde, est illuminé comme pour nous encourager à rester éveillés. En bons amateurs de sports, Hugh et moi décidons de nous rendre dans un bar qui diffuse une partie de baseball de la KBO (Korean Baseball Championship). Autour de nous, les jeunes Coréens arborent vêtements streetwear  aux tons neutres et sneakers fashion à la mode du moment. 

Atteindre de nouveaux sommets

Le réveil est difficile, mais motivé par la visite d’une autre infrastructure signée BLACKYAK. Localement, la marque promeut la culture de l’alpinisme à travers leur tout nouveau centre situé dans le nord de Séoul. Le bâtiment ultramoderne comprend un mur d’escalade sous-terrain, un gym pour les enfants, une boutique et plusieurs entraineurs. Au deuxième étage, un café trendy à la façade entièrement vitrée permet aux parents d’observer leur progéniture grimper tout en discutant autour d’un latté. De la terrasse sur le toit, on aperçoit au loin les voies d’escalade dont les ancrages ont été installés par nul autre qu’Yvon Chouinard, le fondateur de Patagonia, envoyé en Corée pendant la guerre. À mon tour, je m’essaie à l’escalade de bloc… et constate que je ne suis pas un grimpeur né – mettez cela sur le compte des soju bombs d’hier. À en juger par les aptitudes des enfants qui eux atteignent le haut du mur, je ne crains pas que l’avenir de l’alpinisme en Corée soit assuré.

Assis dans le siège de l’avion, je tape sur le clavier de mon ordinateur le récit de ce voyage. Bon temps et chaleur suffocante m’ont accompagné au cours de cette excursion dans l’univers de BLACKYAK. Si mes connaissances de la marque étaient minimes à mon départ, la Corée m’a prouvé qu’ici, elle règne en maître sur l’industrie. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle marche dans les pas des autres géants coréens. Séoul est l’avenir et BLACKYAK est ce qui s’en suit. 

Découvrez les produits BLACKYAK

The post L’avenir avec BLACKYAK : La marque de Séoul prend d’assaut l’industrie de l’alpinisme appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/lavenir-avec-blackyak-la-marque-de-seoul-prend-dassaut-lindustrie-de-lalpinisme/feed/ 0
À la rencontre d’une marque à la sagesse millénaire https://kinsta.altitude-sports.com/fr/sherpa-adventure-gear-nepal/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/sherpa-adventure-gear-nepal/#respond Wed, 07 Oct 2020 18:44:00 +0000 https://altitude-blog.com/?p=101067 Prenez la route de Katmandou et découvrez les splendeurs de la capitale népalaise, là où Sherpa Adventure Gear fait toute la différence dans les communautés locales.

The post À la rencontre d’une marque à la sagesse millénaire appeared first on Altitude Sports.

]]>

Dans la brume naissante de l’aube, nous prenons la route sineuse qui mène à Naktapor, en espérant apercevoir les premiers rayons du soleil, pour l’instant caché derrière les montagnes. Dehors, l’air est pur, et le brouillard qui se dissipe enfin révèle en contrebas une vallées aux mille couleurs. Dans le ciel matinal, la chaîne de l’Himalaya se dévoile sous nos yeux. Et là-bas, plus loin encore vers l’est, les sommets recouverts de neiges éternelles émergent au milieu des nuages. 

L’Himalaya, berceau de l’Everest, est un lieu de pèlerinage quasi mythique pour les alpinistes depuis plus d’un siècle. Plusieurs légendes y ont perdu la vie, en tentant parfois en vain de gravir ses sommets glacés. Là-bas, sur les flancs escarpés des montagnes résonne un nom que les alpinistes murmurent avec admiration—Sherpa. Ce nom, commun à ce peuple indigène de l’est du Népal, est également le nom des fameux guides de montagne et héros de l’Everest trop souvent oubliés des livres d’histoire. Le monde entier connaît pourtant les sherpas comme ces guides quasi infaillibles de l’Himalaya, menant les expéditions en haute altitude, naviguant vallées enneigées et étroites corniches pour ouvrir le chemin aux alpinistes.

En mars dernier, Altitude Sports s’est rendue aux confins de l’Asie du Sud afin de rencontrer l’équipe derrière Sherpa Adventure Gear, la compagnie népalaise qui célèbre les héros méconnus de l’Everest, redonne à sa communauté et vise à créer un monde meilleur pour tous les habitants du Népal.

Notre résidence pour la semaine est un confortable petit bed & breakfast situé au même endroit que le siège social, le studio et la boutique principale de Sherpa Adventure Gear au Népal. C’est ici, au petit matin, que nous accueille Mingma Sherpa. Ambassadeur chez Sherpa Adventure Gear et propriétaire de l’un des magasins de la marque au Népal, Mingma est notre guide pour cette expédition, et il partage avec nous l’histoire millénaire de Katmandou alors que l’on déambule à travers les étroites ruelles et le remue-ménage des marchés de la ville.

Nos premières journées sont passées à explorer la ville et ses environs, du quartier touristique de Thamel jusqu’à la périphérie de Katmandou et le stupa Swayambhunath. Aussi connu sous le nom de Temple des Singes, il doit son nom à la multitude de petits singes qui vivent dans les environs du temple. Singes qui nous laissent heureusement en paix lorsque nous montons les marches du temple. Au sommet: une vue imprenable sur la vallée de Katmandou.

En ville, le Festival Holi bat son plein. Fêtée en Inde, dans plusieurs pays de tradition hindoue en Asie et à travers le monde, cette célébration commémore l’arrivée du printemps. On navigue en pousse-pousse les rues de Katmandou en direction de la place du Darbâr, là où se déroulent les festivités. Recouverts de la tête aux pieds de poudre de toutes les couleurs, des « Happy Holi » retentissant dans nos oreilles, on réussit à se mêler à la foule et à profiter de la vue à partir d’une terrasse en hauteur.

Après une poignée de jours à peine passés dans la capitale népalaise, une chose nous saute aux yeux: Katmandou est une véritable palette de couleurs. Des représentations sur les murs des temples bouddhistes aux bâtiments multicolores du centre-ville, en passant par les visages colorés des participants au fameux Festival des couleurs, se fondre dans la masse et plonger dans l’agitation de Katmandou devient une seconde nature. 

Alors qu’il nous guide à travers le labyrinthe d’effervescence que sont les ruelles animées de Katmandou, Mingma nous raconte l’importance des drapeaux de prières que l’on aperçoit partout dans la ville. Indissociables de la culture népalaise et des traditions bouddhistes, ces drapeaux colorés représentent les cinq éléments—le bleu pour l’eau, le jaune pour la terre, le vert pour le métal, le rouge pour le feu et le blanc pour les nuages. On dit que les drapeaux flottant au vents aident à disperser des messages de paix, de sagesse et de joie aux alentours. 

Résolument moderne, Sherpa Adventure Gear reste profondément marquée par ses racines ancestrales. Celles-ci inspirent d’ailleurs ses designs, tout droit tirés d’un passé révolu, où l’on voit les drapeaux de prières et le noeud sans fin de la tradition bouddhiste. Puisant son expertise dans une manufacture locale où plusieurs femmes fabriquent les chapeaux de la marque, Sherpa Adventure Gear s’intéresse tout aussi bien à ce que vous pouvez faire avec ses vêtements qu’à l’origine de ceux-ci. 

Dans le même immeuble que notre bed & breakfast se trouve donc le siège social de Sherpa et son studio de production, où nous rencontrons Tsering Sherpa, le fils du fondateur Tashi Sherpa. Après une enfance passée à Seattle, où se trouvait auparavant le siège social, il est revenu au Népal pour y vivre avec sa femme, Tenzil Dhasel. Le couple supervise les opérations de A à Z, incluant les usines de productions de Sherpa au Népal et en Inde. 

Directeur de la technologie chez Sherpa, Ram Kumar travaille avec Tashi dans l’industrie du textile depuis plus de 35 ans, bien avant la fondation de Sherpa en 2003. C’est lui qui est en charge du design et des motifs des vêtements Sherpa avant même l’étape des protoypes. Les motifs sont créés à la main, et Sherpa s’assure de travailler avec les plus récentes technologies de l’industrie afin de leur donner vie. 

Si les machines les plus récentes peuvent assurer une qualité optimale, elles ne peuvent empêcher le surplus de tissu inutilisé. Avoir le studio de design juste à côté de la boutique principale a cependant ses avantages, et permet par exemple d’utiliser ce surplus de tissu pour créer des vêtements en quantité limitée, exclusifs à la boutique. Ainsi, Sherpa peut lancer des produits spécifiques à son marché local, comme ses fameux chouchous pour les cheveux (appelés Puna, qui signifie « encore » en sanskrit). Les résidus de tissu trop petits pour être réutilisés sont donnés à Khaalisisi, qui collecte et recycle les tissus et matériaux non utilisés.

Si la visite du studio nous permet d’apprécier la production locale, la rencontre avec Subrat Dhittal nous donne un aperçu de la production à grande échelle de Sherpa. Chef du studio et partenaire de Tashi depuis plus de 30 ans, il explique comment le studio se sert d’outils technologiques afin d’imprimer par sublimation les motifs sur le tissu, ce qui assure un maximum de détails et empêche le motif de peler au lavage. 

Avant de se rendre à l’usine de tricot de Sherpa, nous passons la matinée dehors, à explorer les merveilles de Bhaktapur, ville située dans l’est de Katmandou. Nombreux sont les artisans au détour des ruelles, qui s’affairent à peindre des toiles finement décorées d’icônes de la tradition bouddhiste. Un représentant de Sherpa vient finalement nous rejoindre, et nous nous rendons à l’usine de tricot. 

Celle-ci, appelée la women’s knitting factory, fait partie de la vision de Sherpa depuis les tout débuts. Ce programme offre un emploi stable à des femmes népalaises, qui à leur tour conçoivent tous les chapeaux en laine de l’entreprise. C’est environ 25 femmes qui travaillent à l’usine à temps plein. 

Rita travaille à l’usine depuis 12 ans. Véritable couturière dans l’âme, elle passe une bonne partie de son temps libre à coudre et à tricoter. Avant d’y être embauchée, elle venait régulièrement à l’usine se procurer de la laine. Voyant une opportunité de mettre ses talents à profit et de gagner un revenu supplémentaire pour sa famille, elle commence à travailler à l’usine. Aujourd’hui, avec le reste des femmes qui travaillent avec elle, elle tricote environ 5 chapeaux tous les jours. Les femmes peuvent travailler à leur rythme. Si la demande augmente trop rapidement, Sherpa est prête à embaucher jusqu’à 300 travailleurs indépendants. Et même si elles ont la possibilité de travailler de la maison, la plupart des couturières choisissent quand même de venir à l’usine. 

La voiture navigue avec aisance les rues animées de Katmandou. Le chaos qui règne à travers la métropole ne semble aucunement déranger Mingma, qui nous raconte l’importance de la Sherpa’s Scholarship. Chaque produit vendu par Sherpa offre une journée d’école à un enfant, et donne ainsi la chance à plusieurs enfants des environs de fréquenter un pensionnat de Katmandou. 

Mingma et sa femme Yangji travaillent directement avec les enfants depuis les débuts du programme. Il est originaire d’un petit village montagnard, Namche Bazaar, dans le district de Solukhumbu. Méconnu, ce hameau se situe pourtant au pied de la plus célèbre montagne au monde: l’Everest. Il s’agit également de la région d’origine des enfants qui participent au programme de la Sherpa’s Scholarship. Comme Mingma et Tashi, ces enfants portent le nom de famille Sherpa, commun à ce peuple indigène de l’est du Népal, où est situé le district de Solukhumbu. Le programme a commencé avec à peine une poignée d’élèves, et ils sont maintenant presque une douzaine, âgés entre 5 et 15 ans. 

Nous arrivons à l’école tout juste avant l’heure du lunch. Les élèves, portant fièrement leur bel uniforme rouge, nous accueillent et nous entraînent vers la bibliothèque, où ils nous expliquent le programme, ses avantages, et ce qu’ils pensent faire à la sortie du pensionnat. Pour les plus jeunes, comme Dawa, la question ne se pose pas encore, mais pour certains des plus vieux comme Jigmey, qui participe au programme depuis le début, le moment est venu de se préparer à la prochaine étape, où il compte étudier l’informatique. 

Les enfants nous parlent de leurs cours, groupes de musiques et athlètes préférés, ce qui donne l’occasion à tout le monde de surmonter sa timidité et d’échanger avec nous. Ils suggèrent ensuite une visite de l’école, et nous montrent où les cours se tiennent. 

Alors qu’on arrive aux dortoirs, les enfants nous racontent une journée typique au pensionnat. Une journée ordinaire commence à 5h du matin et se poursuit jusqu’à 17h, avec quelques pauses et sessions d’études à travers la journée. Les enfants passent tout leur temps ici, le pensionnat faisant office de maison pendant leur séjour. Plusieurs fois par année, Mingma organise un voyage dans les villages des montagnes, ce qui permet aux enfants de rentrer chez eux et de revoir leurs familles. 

Nous finissons notre visite au moment même où la cloche sonne, indiquant la récréation. Alors que nos nouveaux amis se précipitent vers leurs camarades et vers le terrain de jeu avant le début des classes de l’après-midi, nous remontons dans la voiture pour continuer la journée. La voiture s’éloigne lentement alors que résonnent les rires des enfants au milieu de l’une des phrases qu’ils nous ont appris: feri bettum la. Jusqu’à la prochaine fois. 

Le Népal recèle des merveilles architecturales. Situé en bordure de la Vallée de Katmandou, le stupa Boudhanath a donné naissance à bon nombre de légendes dans le folklore local. Un mythe tibétain indique qu’au 14e siècle, une éleveuse de buffles souhaitait faire construire un stupa (un sanctuaire dédié à la méditation), mais qu’elle ne possédait pas suffisamment de terres. Le roi lui proposa un marché: si elle lui apportait une peau de buffle, elle pouvait faire bâtir un stupa de la même grandeur que celle-ci. L’éleveuse, souhaitant obtenir la plus longue peau possible, coupa celle-ci sur la longueur jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’une corde, beaucoup plus longue que l’original. Et c’est ainsi que le stupa Boudhanath est aujourd’hui l’un des plus grands au monde.

Après des débuts modestes, Sherpa Adventure Gear est aujourd’hui bien implantée sur la scène mondiale. Tashi, le fondateur, a vu tout le potentiel de la compagnie à voir plus loin que les simples vêtements. À travers le fond de Sherpa Adventure Gear, plusieurs étudiants ont la chance de fréquenter l’école et de recevoir une éducation de qualité. En misant sur la Women’s Knitting Factory, l’entreprise peut concevoir ses vêtements tout en aidant des femmes locales à subvenir aux besoins de leur famille. 

Fidèle aux traditions, Sherpa oeuvre dans le respect de l’environnement, par exemple en s’assurant que les résidus de tissu non utilisés peuvent trouver une seconde vie. Ce n’est pas une coïncidence si son logo, le noeud sans fin, représente la réincarnation dans la tradition bouddhiste. Inspirée par le passé, le présent et le futur, Sherpa est déterminée à asseoir sa position dans le monde du plein air, et à continuer de faire partie intégrante des communautés népalaises, dans les montagnes environnant Katmandou. 

Découvrez Sherpa Adventure Gear

Des designs heritage aux vêtements ultratechniques

The post À la rencontre d’une marque à la sagesse millénaire appeared first on Altitude Sports.

]]> https://kinsta.altitude-sports.com/fr/sherpa-adventure-gear-nepal/feed/ 0 Patagonia et la révolution de l’agriculture régénératrice https://kinsta.altitude-sports.com/fr/patagonia-agriculture-regeneratrice/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/patagonia-agriculture-regeneratrice/#comments Thu, 28 May 2020 15:08:55 +0000 https://altitude-blog.com/?p=96471 L’agriculture aurait-elle le pouvoir de renverser le réchauffement de la planète? C’est en tout cas ce que semble croire Patagonia, célèbre entreprise californienne réputée pour ses vêtements de plein air, qui fait des changements climatiques son cheval de bataille.

The post Patagonia et la révolution de l’agriculture régénératrice appeared first on Altitude Sports.

]]>

En partant pour la Californie, je ne pensais pas me retrouver sur une ferme, les mains dans la terre, à jardiner avec les précurseurs d’un véritable bouleversement agricole. En fait, malgré son surnom de potager de l’Amérique, je croyais l’État américain ravagé par des années de sécheresse et d’incendies dévastateurs. 

Pourtant, c’est ici que Patagonia travaille sur son nouveau projet: l’agriculture régénératrice. Son slogan est formel. «We’re in business to save the planet» (En affaires pour sauver la planète). Ambitieux? Peut-être. Mais quand Patagonia se met à nous expliquer les principes de son nouveau plan, on commence nous aussi à y croire. Avant d’entrer dans les détails, disons simplement ceci: cela pourrait changer complètement la face du monde.

Le siège social de Patagonia, à Ventura, Californie. Au fond, le Pacifique.

Ceux qui font les choses différemment

Le soleil brûlant de Ventura brille au-dessus de nos têtes alors que nous nous dirigeons vers le siège social de Patagonia, près de la mer. 

Patagonia, c’est probablement l’ultime compagnie responsable. Fondée en 1972 par le grimpeur Yvon Chouinard, elle n’en est pas à ses débuts dans l’industrie du plein air. Ni dans les initiatives environnementales. Dans les années 1990, alors que le monde commence à peine à entendre parler des changements climatiques, Patagonia fait le pari risqué du coton bio. En 1996, l’entreprise n’utilise que du coton 100% biologique. «Certains disaient que c’était du suicide, se rappelle Nicholas Ruiz, qui travaille aux archives de la marque. Mais c’était important pour nous de montrer à notre clientèle pourquoi on avait pris cette décision. On ne pouvait plus continuer à travailler avec autant de pesticides, nocifs pour l’environnement et pour les fermiers.» Les consommateurs ont suivi.

Image tirée des archives de Patagonia, illustrant leur transition vers le bio en 1996.

Austin, du marketing, en rajoute. «On a toujours attiré une clientèle assez consciencieuse, qui partage les valeurs de la compagnie depuis ses débuts, me dit-il, alors que l’on déambule à travers le siège social.» Et les débuts de Patagonia, c’est la Clean Climbing. Avant de se lancer dans la fabrication de vêtements, Yvon Chouinard, le fondateur, conçoit de l’équipement d’escalade. Ce qu’il y a de spécial, c’est que contrairement à tout ce qui se fait sur le marché, il le conçoit de façon à ne pas abîmer la roche des montagnes. Comme quoi Patagonia a toujours su réduire son impact environnemental.

«Le bio, ce n’est pas suffisant»

Mais la marque reconnaît qu’il y a plus à faire encore. «Le bio, c’est un pas dans la bonne direction. Mais ce n’est pas suffisant.» Cara Chacon, qui dirige le programme d’agriculture régénératrice chez Patagonia, peine à contenir son enthousiasme pour cette idée à la fois avant-gardiste et millénaire. Millénaire parce qu’il s’agit en fait de retourner aux méthodes ancestrales. De limiter le labour des sols, de pratiquer la culture associée (cultiver plusieurs espèces végétales qui se protègent entre-elles), d’implanter un couvert végétal… C’est un retour à la manière des premiers fermiers. Mais cette fois-ci, quand on connaît les effets bénéfiques que ces pratiques ont sur l’écosystème, cette idée prend une tournure plus importante encore.

Compost, labour limité des sols… Les pratiques régénératrices sont souvent très simples.

L’agriculture biologique s’assure qu’on n’utilise aucun pesticide toxique. Mais c’est à peu près tout. «L’agriculture régénératrice, elle, permet de reconstruire la matière organique du sol et de restaurer la biodiversité, afin de rendre la terre cultivable plus productive et plus en santé. Ensuite, et c’est le plus important, un sol régénéré permet d’emmagasiner d’importantes quantités de carbone.» Selon plusieurs études scientifiques, l’agriculture régénératrice pourrait ainsi bien être la meilleure façon de réduire le taux de CO2 dans l’atmosphère et de renverser le réchauffement climatique. 

Les trois pilliers de la ROC: la santé du sol, le bien-être animal et la responsabilité sociale.

«On travaille actuellement sur la ROC (Regenerative Organic Certification, le projet de certification d’agriculture régénératrice), m’explique Cara. C’est un projet pilote qui va plus loin que le seul aspect biologique. La ROC repose sur trois piliers: la santé du sol, le bien-être animal et le côté équitable pour les fermiers.»  

Elle me dit que Patagonia fait de l’agriculture régénératrice son principal focus, avec des projets pilotes prometteurs de culture du coton en Inde et aux États-Unis. Pour Cara, cela ne fait aucun doute: c’est la solution du futur. 

Des résultats encourageants

On quitte maintenant Ventura et le Pacifique pour s’aventurer une vingtaine de kilomètres au nord. À Ojai, petite ville nichée au creux des montagnes. Véritable oasis parsemée d’oliviers et d’avocatiers, Ojai donne cette impression sereine d’être hors du temps. C’est ici que je visite la ferme biologique Steel Acres, l’un des partenaires de Patagonia, qui cultive fruits et légumes en utilisant des méthodes régénératrices. 

L’équipe d’Altitude Sports et de Patagonia avec Emily Staalberg, à la ferme Steel Acres, dans les montagnes d’Ojai.

J’ai la chance de comprendre directement comment tout cela fonctionne. Sous les cris incessants des oiseaux et le caquètement des poules, je rencontre Emily Staalberg, la propriétaire. Un large sourire au visage, chemise blanche et mains pleines de terre, elle m’explique qu’en seulement 3 ans, elle a réussi à augmenter la matière organique du sol de 2%. Si ça semble peu, c’est en réalité une énorme différence. Les bénéfices de l’agriculture régénératrice restent d’ailleurs les mêmes, que l’on cultive du coton ou de la nourriture. On peut voir rapidement des résultats tangibles dans la santé et la productivité du sol.

Un sol riche et vivant, grâce aux méthodes régénératrices.

On poursuit la discussion pendant l’heure du lunch. Au menu: lentilles, légumes, salade et jus d’orange bio. Un repas tout droit tiré de la ferme. Assise à l’ombre des orangers, Emily jette un coup d’oeil vers les rangées de laitues, à quelques pas derrière nous, qui poussent sous le soleil de midi. «La terre est résiliente, me dit-elle. Avec des pratiques régénératrices, on a montré qu’on pouvait redonner vie aux terres dégradées. C’est ce qu’on fait ici.»

Le sol nous donne tout le nécessaire, incluant le lunch.

Une évolution des mentalités

De retour au siège social, à Ventura, où je suis accueillie par Phil Graves. Responsable de Tin Shed Ventures, le fond de capital risque de Patagonia, il supervise l’implication de la marque au sein de la ROC. «On utilise du coton bio depuis plus de vingt ans. Aujourd’hui, seulement 1% de tout le coton de l’industrie du textile est issu de l’agriculture biologique.» Même après tout ce qu’on entend sur les pesticides et le manque d’eau? Il hoche la tête. «C’est l’un de nos plus grands échecs en tant qu’entreprise. Nous n’avons pas su inspirer les autres.»

L’entrée du siège social, à Ventura.

Mais la situation est différente aujourd’hui, estime-t-il. Les fermiers subissent désormais de plein fouet les conséquences du réchauffement. Les feux de forêts dévastent les champs, et les hivers trop chauds ruinent les récoltes. «Aujourd’hui, avec tout ce qui se passe, c’est beaucoup plus facile de convaincre les agriculteurs de suivre nos traces et de s’intéresser à la ROC», soutient-il. Avec l’agriculture régénératrice, il espère faire avancer les choses.

« Cotton in Conversion », une gamme qui soutient les fermiers dans leur transition vers le 100% bio.

Tin Shed Ventures investit dans des startups dont le succès économique est intimement lié au bien-être de la planète. Elle mise également sur les entreprises qui veulent s’initier aux principes de l’agriculture régénératrice. Ce sont d’ailleurs des milliers d’entreprises qui ont fait la demande de travailler avec Tin Shed Ventures. La preuve que les choses commencent enfin à changer. Et que les gens commencent à comprendre.

«On ne veut pas faire ça tout seul»

Les quelques jours passés avec l’équipe de Patagonia me font entrevoir l’avenir d’un oeil nouveau. Plus optimiste. Il y a une certaine ironie à l’histoire, quand même. L’agriculture est l’une des activités les plus pollueuses qui soient pour l’environnement. Qu’elle puisse également être celle qui renverse le processus de réchauffement climatique est tout un paradoxe. 

Augmenter la durée de vie des produits, concevoir ceux-ci en utilisant des pratiques qui ont un réel impact pour la planète, convaincre tout le monde… Patagonia ne chôme pas. «La dernière chose qu’on veut, c’est faire ça tout seul», me dit Matt Dwyer, en parlant de la certification ROC. Casquette Patagonia marine sur la tête, il est responsable des matériaux et de l’innovation. 

«On veut laisser le monde dans un meilleur état que nous l’avons trouvé, me dit-il, tout simplement. Et on a trouvé en l’agriculture régénératrice le moyen de le faire.» 

Le temps commence à presser

Dernière soirée en Californie. Je quitte la cohue du siège social pour me diriger vers la mer. Spot réputé, la plage de Surfers Point s’étire sur quelques kilomètres de galets et de sable blond. Dans l’eau, les surfeurs s’élancent en quête de la meilleure vague. Insoucieux, peut-être, au fait que nous sommes en train de détruire notre environnement. Et que dans le monde de demain, profiter d’une nature intacte relèvera peut-être du miracle.

La ROC et l’agriculture régénératrice ne sont encore qu’un projet pilote, mais elles ont un véritable potentiel. Celui de renverser le processus du réchauffement de la planète. Rien de moins.  

Vue aérienne de la ferme Steel Acres, à Ojai.

Au milieu de tout ce pessimisme et des désastres causés par l’homme, ma rencontre avec ces artisans du changement est un véritable souffle de fraîcheur. Il n’est pas trop tard pour sauver la planète. Habituée d’être à l’avant-garde et de faire les choses différemment, Patagonia l’a bien compris. Et saura, je n’ai aucun doute, convaincre l’industrie de lui emboîter le pas. 

The post Patagonia et la révolution de l’agriculture régénératrice appeared first on Altitude Sports.

]]> https://kinsta.altitude-sports.com/fr/patagonia-agriculture-regeneratrice/feed/ 2 Quartz Co. contre la COVID-19: Vêtements médicaux d’ici https://kinsta.altitude-sports.com/fr/quartz-vetements-medicaux/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/quartz-vetements-medicaux/#comments Wed, 20 May 2020 13:25:41 +0000 https://altitude-blog.com/?p=96361 La semaine dernière, on vous parlait de l’effort remarquable d’Arc’teryx à concevoir de l’équipement médical destiné aux professionnels de la santé. Cette fois, c’est Quartz Co., une autre entreprise fièrement canadienne, qui rejoint la lutte contre la pandémie de COVID-19. Le 20 avril dernier, la marque basée au Québec a réouvert ses usines afin de … Read the article

The post Quartz Co. contre la COVID-19: Vêtements médicaux d’ici appeared first on Altitude Sports.

]]>
La semaine dernière, on vous parlait de l’effort remarquable d’Arc’teryx à concevoir de l’équipement médical destiné aux professionnels de la santé. Cette fois, c’est Quartz Co., une autre entreprise fièrement canadienne, qui rejoint la lutte contre la pandémie de COVID-19. Le 20 avril dernier, la marque basée au Québec a réouvert ses usines afin de fabriquer des masques, des blouses et des cagoules destinés aux hôpitaux d’ici.

Une entreprise d’ici, pour les gens d’ici

Basée au Québec, Quartz Co. exploite deux usines dans la province, une à Montréal et une à Victoriaville. C’est plus d’une centaine d’employés qui travaillent dans ses manufactures. Avec une présence bien implantée sur la scène internationale, Quartz Co. continue de fabriquer ses célèbres manteaux d’hiver ici même au Canada. 

Pour le président de Quartz Co., Jean-Philippe Robert, développer une expertise de production locale a toujours été primordial. Dans une situation de crise comme celle créée par la pandémie de coronavirus, il est nécessaire plus que jamais de pouvoir compter sur une expertise d’ici.

Lire aussi >> Notre rencontre avec les 3 dirigeants de Quartz Co.

En première ligne: des vêtements médicaux Quartz Co. pour les professionnels de la santé

Reconnue pour la qualité de ses manteaux d’hiver, Quartz Co. a réouvert ses usines de production le 20 avril dernier. Son équipe est de retour au travail après un arrêt de quelques semaines, et elle se concentre principalement sur la conception de vêtements médicaux.

L’équipe de Quartz Co. produit plus de 1500 blouses d’hôpital tous les jours, et ce chiffre varie en fonction de la demande. Ces vêtements médicaux sont certifiés. Résultats de plusieurs semaines de recherche et développement, ils sont dotés d’élastiques aux poignets et de cordons ajustables. Offertes en plusieurs standards de qualité, les blouses sont également réutilisables.

En plus des blouses, Quartz Co. fabrique des cagoules d’isolation réutilisables et des masques portant les couleurs de la marque, dont certains seront inclus dans leur collection courante, destinée au grand public.

La sécurité au premier plan

L’entreprise québécoise place la sécurité de ses employés avant tout. La réouverture de leurs usines de production suivent à la lettre les directives du gouvernement. Ainsi, les espaces de travail sont nettoyés plus fréquemment, et les mesures de distanciation sociale sont respectées.

Malgré ces mesures, Quartz Co. ne ménage pas ses efforts à la communauté. En ces temps de crise, pouvoir compter sur des vêtements médicaux certifiés, fabriqués ici même au Canada, est un atout considérable.

Pour contacter Quartz Co. et recevoir plus d’informations sur la commande de vêtements médicaux: [email protected]

The post Quartz Co. contre la COVID-19: Vêtements médicaux d’ici appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/quartz-vetements-medicaux/feed/ 3
Arc’teryx: Du plein air aux vêtements médicaux https://kinsta.altitude-sports.com/fr/arcteryx-covid-vetements-medicaux/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/arcteryx-covid-vetements-medicaux/#comments Fri, 08 May 2020 15:18:46 +0000 https://altitude-blog.com/?p=96182 Comme nous tous, Arc’teryx a entendu parler du manque d’équipements médicaux dans les hôpitaux et les cliniques. Et ils ont décidé de faire ce qu’ils font de mieux: fabriquer de l’équipement de protection, destiné aux professionnels de la santé. En avril, la marque canadienne s’est associée avec équipe d’ingénieurs et autres couturiers afin de concevoir de l’équipement … Read the article

The post Arc’teryx: Du plein air aux vêtements médicaux appeared first on Altitude Sports.

]]>

Comme nous tous, Arc’teryx a entendu parler du manque d’équipements médicaux dans les hôpitaux et les cliniques. Et ils ont décidé de faire ce qu’ils font de mieux: fabriquer de l’équipement de protection, destiné aux professionnels de la santé. En avril, la marque canadienne s’est associée avec équipe d’ingénieurs et autres couturiers afin de concevoir de l’équipement médical.

Une mission: équiper les professionnels de la santé contre la COVID-19

Arc’teryx a commencé par fabriquer 500 blouses de protection destinés aux professionnels de la santé en Colombie-Britannique. Mais l’entreprise voit plus grand. Elle est en ce moment en train d’en fabriquer plus de 30 000 autres. Au total, c’est quelques 90 000 jaquettes de protection qui seront conçues par Arc’teryx et ses associés, Mustang Survival et Boardroom Clothing.

La compagnie canadienne a même choisi de rendre leur modèle accessible en ligne via la BC Apparel & Gear Association, permettant ainsi à d’autres manufacturiers de fabriquer de l’équipement de protection pour le personnel soignant.

Nous avons eu la chance de rencontrer Arc’teryx (à distance, bien sûr) pour leur parler de leur projet.

Altitude Sports: Qu’est-ce qui vous a décidé à utiliser vos ressources pour fabriquer de l’équipement de protection?

Arc’teryx: En fait, on n’y a pas vraiment pensé. On a simplement entendu, comme tout le monde, un appel à l’aide provenant de nos communautés locales, et on a décidé de faire ce qu’on fait de mieux. Il n’y avait pas grand-chose à faire pour nous aux premières ligne de la pandémie, mais en tant que fabricants de vêtements, nous pouvions utiliser notre expertise pour concevoir de l’équipement de protection. Nous avons également choisi de rendre notre modèle public. Ce faisant, on espère inspirer d’autres manufacturiers à faire comme nous et à fournir des vêtements médicaux aux communautés locales, qui en ont cruellement besoin.

Altitude Sports: Des vêtements médicaux, c’est tout un changement par rapport aux vêtements de plein air. En quoi est-ce que le processus de design et de fabrication est-il différent?

Arc’teryx: Arc’teryx est reconnue mondialement pour ses technologies imperméables et respirantes, à l’aide de matériaux comme le GORE-TEX. Mais en fait, il s’agit surtout pour nous de mettre l’accent sur le confort. Si vous êtes confortable, vous serez capable de poursuivre vos activités plus longtemps. Que ce soit pour atteindre le sommet ou pour passer à travers un long quart de travail à l’hôpital, votre équipement ne devrait pas être ce qui vous préoccupe. Vous devriez pouvoir lui faire confiance.

Concevoir un équipement fiable afin de résoudre des problèmes, c’est ce qu’on a toujours fait chez Arc’teryx. Cette fois, le problème est un peu différent, mais l’objectif reste le même. Nous avons procédé de manière similaire à d’habitude, en travaillant avec les contraintes de ce projet spécial.

The post Arc’teryx: Du plein air aux vêtements médicaux appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/arcteryx-covid-vetements-medicaux/feed/ 4
Sur la route de Sligo: entre mer et montagnes sur la côte irlandaise https://kinsta.altitude-sports.com/fr/sligo-irlande-recit-de-voyage/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/sligo-irlande-recit-de-voyage/#comments Wed, 05 Feb 2020 11:56:42 +0000 https://altitude-blog.com/?p=95336 L’autoroute s’efface tranquillement pour laisser place aux chemins de campagne à mesure que l’on s’éloigne de Dublin. Traverser le pays d’est en ouest ne prend guère de temps. Moins de 200 kilomètres séparent la mer d’Irlande des vagues déferlantes de l’océan Atlantique. Malgré sa petite taille, l’Irlande a tout d’une vraie carte postale. La côte … Read the article

The post Sur la route de Sligo: entre mer et montagnes sur la côte irlandaise appeared first on Altitude Sports.

]]>
L’autoroute s’efface tranquillement pour laisser place aux chemins de campagne à mesure que l’on s’éloigne de Dublin. Traverser le pays d’est en ouest ne prend guère de temps. Moins de 200 kilomètres séparent la mer d’Irlande des vagues déferlantes de l’océan Atlantique. Malgré sa petite taille, l’Irlande a tout d’une vraie carte postale.

La côte ouest irlandaise connaît un gain de popularité ces dernières années grâce à la spectaculaire Wild Atlantic Way. Cette route touristique longue de plus de 2500 kilomètres longe la côte, de Malin Head – le point le plus au nord du pays – à Kinsale, au sud. Les falaises de Moher, la vibrante Galway et ce havre de paix qu’est la région de West Cork ne sont que des avant-goûts de ce que ce coin d’Irlande a à offrir. Et il y a Sligo, 19 000 âmes, qui jouit d’une réputation internationale grâce à la Wild Atlantic Way et à ses spots de surf de classe mondiale. 

La route serpente à travers collines et vallées verdoyantes. La frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord traverse la région. Tandis que la route danse entre les deux pays, il est presque impossible de savoir où l’on est, si ce n’est des boîtes postales qui passent du vert au rouge, et des kilomètres qui laissent la place aux miles. 

Sligo

Les nuages sont bas alors que j’arrive à Sligo, si bas qu’on semble presque pouvoir les toucher. La matinée est sombre et l’atmosphère, lourde. Le soleil peine à s’imposer dans le ciel gris. La ville de Sligo est là, sous une forme ou une autre, depuis l’âge du Bronze. En gaélique irlandais, son nom signifie “ là où il y a des coquillages”. Si c’est ce qui a attiré les premiers arrivants, la ville est rapidement devenue un port important dans la région. Elle s’est tellement développée qu’elle a été inscrite sur une carte de l’Irlande dessinée par le célèbre géographe grec Ptolémée en 140 de notre ère. Depuis sa toute première colonisation, Sligo et ses habitants font partie intégrante de l’environnement de cette région d’Irlande.

C’est la rivière Garavogue qui traverse la ville en deux, et qui relie celle-ci à la mer. Sur la rive sud se trouve le célèbre Shoot The Crows, un pub irlandais tout ce qu’il y a de plus typique. Quand le pub a ouvert ses portes pour la première fois, sous un nom différent, l’agriculture était l’activité dominante dans la région. Les corneilles, qui s’attaquaient aux récoltes, étaient à l’époque un problème de taille. Une fois par semaine, on donnait aux habitants une prime pour chaque corneille qu’ils parvenaient à tuer. Mais se faire payer à la fin de la semaine n’était pas suffisant pour les paysans de Sligo. Difficile en effet de se payer un verre de whiskey ou une pinte le reste du temps… Le propriétaire du pub a ainsi décidé d’accepter les corneilles mortes en guise de paiement, pour aller ensuite lui-même réclamer la prime. D’où le nouveau nom du pub.

Ici, pas de télé. Que le chuchotement de la musique et le joyeux murmure des conversations. Le carrelage froid ne dérange personne avec le feu qui crépite doucement dans l’âtre. Avec son ambiance conviviale, le pub a toujours été une escale bienvenue pour se réchauffer. Et pour oublier, le temps d’une pinte, le froid et l’humidité qui pénètrent les os lors des longs mois d’hiver.

En bordure de la ville trône Benbulben. Dominant le paysage, cette montagne sortie de nulle part offre un contraste impressionnant avec le calme plat de la région. Ses bordures semblent avoir été érodées, et on aperçoit de larges empreintes sur ses flancs, comme des marques de griffes. Presque verticale, elle projette son ombre sur les villages environnants, et protège les hommes des impétueux vents du nord. 

Des bouts de ciel bleu commencent à se montrer au milieu des nuages, illuminant la vallée. Des moutons paissent librement au pied de la montagne. Chaque mouton est marqué d’un signe différent ressemblant à un hiéroglyphe, une indication de son propriétaire. Certains portent ainsi un point rouge sur la hanche, d’autre une ligne bleue sur la colonne vertébrale. 

Benbulben est constituée de la même matière qui a donné son nom à la ville de Sligo: des coquillages. Des couches de calcaire et de sédiments se sont déposées là pendant l’une des périodes glaciaires. Vieilles de plus de 320 millions d’années, ces roches se sont soulevées du fond marin pour devenir la montagne qui veille aujourd’hui sur cette sauvage région d’Irlande. Benbulben a depuis toujours joué un rôle de premier plan dans l’histoire irlandaise. La mythologie celtique fait état de batailles sanglantes et de parties de chasse qui s’y seraient déroulées. Deux personnages de légende, Diarmuid et Gráinne, reposeraient sous la montagne. Plus récemment, Benbulben a inspiré les travaux du célèbre poète irlandais WB Yeats. Celui-ci est même enterré au cimetière de Drumcliff, juste en face de la montagne. La région est aujourd’hui connue sous le nom de Yeats Country.

L’Irlande entretient une relation étroite avec la mer, et c’est encore plus vrai ici. L’océan Atlantique est un animal sauvage. Il s’étend calmement sur les berges, miroitant sous le soleil et flirtant avec le sable. Mais les jours de tempête, lorsqu’il se réveille et que ses vagues se fracassent avec éclat sur les falaises escarpées de la côte, il montre à tous qui domine réellement le paysage. Les gens de Sligo et de sa voisine Mullaghmore le savent bien. 

Cette région est constellée de villages de pêcheurs et de cités portuaires depuis des centaines d’années. On y venait d’Afrique et d’Europe continentale pour commercer avec les gens d’ici. Le village endormi de Mullaghmore est toujours doté d’un port en activité, avec des pêcheurs s’aventurant tous les jours en haute mer. C’est grâce à une expérience riche de plusieurs générations que ces marins ont su maîtriser les flots déchaînés de l’Atlantique. Et beaucoup ont péri dans ces eaux tumultueuses.

En 1588, la tristement célèbre Invincible Armada s’approche des côtes anglaises dans le but d’envahir le pays. Après une longue bataille, la flotte espagnole est défaite et tente de s’échapper le long de la côte ouest irlandaise. Dans une forme terrible ce jour-là, l’Atlantique envoie trois de leurs navires se fracasser contre les rochers, tout près de Mullaghmore Head. Le reste appartient à l’histoire.

Aujourd’hui, la région de Mullaghmore Head est connue pour ses spots de surf et pour avoir certaines des plus hautes vagues au monde. Il faut vraiment vouloir se jeter à l’eau. Ici, rien à voir avec Bali. Ou Byron Bay. C’est l’Atlantique. Pour vouloir affronter ces eaux mythiques, il est absolument nécessaire de porter une combinaison épaisse, peu importe le temps de l’année. Avant même de s’élancer dans les vagues, le vent a déjà fait pleurer nos yeux et rougir nos joues. Et puis une fois dans l’eau, il faut encore compter avec le froid qui nous paralyse lentement. En plongeant, la surface verdâtre laisse rapidement la place au noir le plus complet. 

Monstrueuses, puissantes et déchaînées. Les vagues de la côte sont dangereuses, et Mullaghmore Head est réservée aux surfeurs de classe mondiale. Ne s’aventure pas ici qui le veut! Avec des vagues de plus de 30 pieds, c’est plus qu’une simple séance de surf. C’est une façon de survivre à une nature implacable. Et de prouver que l’on peut connaître un sort différent que celui des marins de l’Invincible Armada. 

La côte irlandaise montre les cicatrices d’une vie avec un compagnon comme l’Atlantique. Le calcaire ne peut rivaliser avec la fureur des vagues éternelles. Les falaises finissent toujours par succomber et à s’abîmer dans la mer. Et le cycle recommence. 

Les habitants de Sligo ont appris à vivre avec la nature sauvage qui les entoure. Elle fait partie intégrante de leur identité depuis des générations. Benbulben leur offre une protection inestimable contre les vents humides. La nature environnante et les animaux déterminent leur mode de vie et leur culture. Et l’Atlantique les a rendus forts, ingénieux, en plus d’avoir aidé à populariser ce petit bout d’Irlande rurale sur la scène internationale. 

(traduit de l’anglais par Stéphanie Major)


Pour mon aventure à Sligo, j’ai porté une coquille Beta AR d’Arc’teryx, qui m’a aidé à rester bien au sec avec sa conception en GORE-TEX Pro. En dessous, mon manteau Nano Puff de Patagonia était suffisamment chaud pour les froides matinées, et il se rangeait facilement quand je n’en avais pas besoin

Une paire de pantalons polyvalents comme les pantalons Motions de The North Face est vraiment l’idéal pour un voyage comme celui-ci. Durables et assez résistants pour une randonnée, ces pantalons sont aussi un must pour finir la soirée au pub. J’ai aussi emporté une paire de Blundstone 1478, qui conviennent à presque tous les environnements.

The post Sur la route de Sligo: entre mer et montagnes sur la côte irlandaise appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/sligo-irlande-recit-de-voyage/feed/ 1
Dans les montagnes avec Rab: des vêtements techniques pour les conditions extrêmes https://kinsta.altitude-sports.com/fr/rab-vetements-techniques-pour-la-montagne/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/rab-vetements-techniques-pour-la-montagne/#respond Tue, 31 Dec 2019 11:28:20 +0000 https://altitude-blog.com/?p=93918 Buenos Aires, 1973. Rab Carrington, grimpeur et alpiniste écossais originaire de Glasgow, s’apprête à partir en excursion à travers les montagnes de Patagonie lorsqu’il apprend que son équipement n’est jamais arrivé à bon port. Sachant qu’on ne s’aventure pas en pleine nature sans du matériel de pointe, il apprend lui-même à fabriquer son sac de … Read the article

The post Dans les montagnes avec Rab: des vêtements techniques pour les conditions extrêmes appeared first on Altitude Sports.

]]>
Buenos Aires, 1973. Rab Carrington, grimpeur et alpiniste écossais originaire de Glasgow, s’apprête à partir en excursion à travers les montagnes de Patagonie lorsqu’il apprend que son équipement n’est jamais arrivé à bon port. Sachant qu’on ne s’aventure pas en pleine nature sans du matériel de pointe, il apprend lui-même à fabriquer son sac de couchage, d’une manière qui révolutionnera bientôt l’industrie. Rab était née. 

Des sacs de couchage ultratechniques aux manteaux et couches de base pour l’escalade, Rab se spécialise dans les vêtements techniques et l’équipement de trekking et d’alpinisme. Inspirés par les montagnes et testés dans des conditions extrêmes, ceux-ci sont faits pour vous accompagner à travers toutes vos aventures en plein air. Et la meilleure façon de profiter du plein air, c’est avec le système multicouche.

Le système multicouche selon Rab

Imaginez-vous quelque part dans le parc national de Torres del Paine, en Patagonie chilienne. C’est une belle journée de printemps, il fait frais. Mais vous êtes dans les montagnes. Vous savez bien que dans dix minutes, le vent se lèvera et les nuages cacheront les rayons du soleil. Voilà pourquoi le système multicouche est essentiel. Plutôt que d’emporter un gros manteau, mieux vaut privilégier deux couches – voire trois, selon la température – plus minces, qui sauront réguler la chaleur et surtout, repousser l’humidité. 

Rab n’est pas la dernière venue dans le monde des vêtements techniques et du plein air. Ses athlètes ont testé ses produits à travers le monde, des glaces éternelles de la terre de Baffin aux côtes escarpées du sud-est espagnol. Et certains modèles valent largement le détour. 

Revenons à nos montagnes. La matinée était fraîche et agréable, et un t-shirt suffisait à votre trekking. Mais le temps se couvre, et vous n’avez d’autre choix que de sortir votre couche intermédiaire de votre sac à dos. Facile à enfiler par-dessus la tête, le chandail Nucleus offre une isolation complète et permet d’évacuer le surplus de chaleur. Il respire à merveille et est conçu pour les activités physiques en montagne. Malgré tout, il est suffisamment polyvalent pour porter au café du coin, une fois de retour à Santiago. 

Chandail Nucleus

Homme

Magasinez

Manteau Alpha Flash

Femme

Magasinez

Votre amie vous a accompagné jusqu’en Amérique du Sud? Heureusement que vous l’avez convaincue d’emporter son manteau Alpha Flash. Fabriqué à partir de Polartec, ce mince manteau de performance en molleton offre un excellent ratio poids-chaleur, et se compacte très bien dans le sac à dos.

On dirait bien que Dame Nature n’est pas de votre côté, aujourd’hui. Une pluie drue s’abat soudainement sur vous, et le soleil printanier ne donne aucun signe de vie. Un manteau de pluie comme le manteau Downpour, offert aussi pour femme, est maintenant tout indiqué. Ajusté pour empêcher la pluie de s’infiltrer, vous pourrez l’enfiler sans difficulté par-dessus votre couche intermédiaire. Puisqu’il n’est pas isolé, vous profiterez de toute la chaleur de votre couche intermédiaire ainsi que de la résistance à l’eau de l’imperméable. Ne pas avoir trop chaud, c’est le principe même du système multicouche! Le manteau Downpour convient aux courtes averses et à la vie quotidienne. Pour passer la journée dehors sous une pluie diluvienne, essayez plutôt un modèle en GORE-TEX comme le manteau Ladakh GTX. 

Manteau imperméable Downpour

Homme

Magasinez

Manteau imperméable Downpour

Femme

Magasinez

Quittons enfin les plaines sud-américaines pour nous aventurer sur les sommets enneigés des Alpes françaises. Conçus pour les expéditions en haute altitude, où le froid de l’hiver est sec et vif, les manteaux Positron Pro et Neutrino Pro constituent la parfaite couche extérieure. Compatible avec un casque, très chaud et isolé en duvet de canard européen, le manteau Positron Pro convient aussi bien aux sports d’hiver qu’à la vie de tous les jours. Pour les femmes, le manteau Neutrino Pro est l’un des meilleurs de Rab. Fait pour les aventures dans les régions polaires ou en altitude, il est fabriqué en duvet, compatible avec un casque et repousse efficacement le froid et les bourrasques de neige. 

Manteau Positron Pro

Homme

Magasinez

Manteau Neutrino Pro

Femme

Magasinez

 

Parcourez le monde avec les vêtements techniques de Rab

Rab, c’est le compagnon idéal de toutes vos aventures, des glaciers du Grand Nord canadien aux rues pluvieuses du centre-ville de Londres. Avec les vêtements techniques de Rab, vous pourrez explorer les coins les plus reculés du globe, en tout confort. Découvrez toute la collection de Rab sur Altitude Sports.

The post Dans les montagnes avec Rab: des vêtements techniques pour les conditions extrêmes appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/rab-vetements-techniques-pour-la-montagne/feed/ 0
L’équipement des pros: les vêtements Helly Hansen mis au test par une journée de début de saison à Fernie https://kinsta.altitude-sports.com/fr/vetements-helly-hansen-test-a-fernie/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/vetements-helly-hansen-test-a-fernie/#respond Mon, 16 Dec 2019 13:49:41 +0000 https://altitude-blog.com/?p=93618 C’est inattendu, une dizaine de centimètres de neige recouvrent les bancs retournés du remonte-pente. Durant la nuit, la pluie battante qui résonnait sur le toit de notre hôtel aux pieds des pentes nous a tenus éveillés.

The post L’équipement des pros: les vêtements Helly Hansen mis au test par une journée de début de saison à Fernie appeared first on Altitude Sports.

]]>

Notre journée de la veille a été meublée d’un vol Montréal-Calgary suivit de trois heures de route vers les montagnes, juste à temps pour la journée d’ouverture à Fernie. 

Heureusement qu’en altitude toute cette pluie se transforme en neige. Patients, on regarde Kevin la dégager d’un coup de balais. Cette journée de début de saison à Fernie s’annonce en être une bonne. 

Derrière nous, la file s’allonge. Kevin repousse d’un mouvement sec le dernier amoncellement de poudre blanche sur les chaises qui défilent en un mouvement hypnotisant sous nos yeux et annoncent par le fait même l’ouverture de la saison. First chair: les premières traces sont à nous, mais surtout à Kevin, Mike et Caroline, les patrouilleurs qui doivent s’assurer de la sécurité du terrain.

 Durant les 15 minutes d’attente enthousiasmante qui nous séparent du sommet, la radio transmet les communications entre les patrouilleurs : la masse neigeuse est stable, les bowls sont prêts à accueillir les skieurs. Une journée normale au bureau pour Kevin et l’équipe.

La route qui mène à Fernie est un tableau magnifique où se dessinent les crêtes des montagnes de l’Alberta du Sud et de la Colombie-Britannique. Comme une oasis (un peu) urbaine encerclée par les Rocheuses, cette municipalité fondée en 1898 cache sous ses allures westerns une forte communauté de skieurs, de mountain bikers et d’aventuriers.

 Ici, dans le East Kootenay, le domaine skiable est imposant, sauvage. Et ce terrain que l’on emprunte à la nature a bien besoin de gardiens pour le rendre accessible. Ces gardiens, ce sont les hommes et les femmes de la ski patrol. Parmi leurs rangs, il y a Kevin, un patrouilleur de ski professionnel.

Baliser les pistes, contrôler l’accès aux visiteurs, faire de la prévention d’avalanche et porter secours aux blessés ou aux skieurs en détresse ; pour comprendre ce métier particulier qu’est celui d’un patrouilleur dans les Rocheuses — et le défi que représente la protection des visiteurs dans un terrain aussi impétueux — nous sommes allés à sa rencontre. Pour bien protéger les skieurs, Kevin et les autres patrouilleurs doivent rester à l’abri des intempéries. Pour ça, ils comptent sur leur équipement: des vêtements Helly Hansen spécialement conçus pour la patrouille de ski de Fernie.

Parmi ces skieurs, il y a également Simon Hillis. Simon a 17 ans et déjà il est apparu dans un film de Warren Miller, faisant du ski sa profession. Depuis son jeune âge, il peut bénéficie de l’appui de Helly Hansen pour faire ce qu’il fait de mieux: faire voler la neige par-dessus ses épaules et tracer les faces escarpées du backcountry.

Simon porte le manteau Garibaldi.

La chaise nous dépose au sommet du Timber bowl. À quelques 2000 mètres d’altitude, les conditions alpines se font sentir et n’ont rien à voir avec ce à quoi on s’attendait. En haut, c’est le blanc total. Je remonte le capuchon de mon manteau Powder Queen 2.0 sur mon casque pour me protéger du vent. Le sommet est désert. On dirait qu’aucun skieur n’a osé s’aventurer jusqu’ici. Tant mieux, ça en fera plus pour nous. Le blizzard nous bouche presque complètement la vue, on ne voit pas plus loin qu’à 2 mètres devant nous. Mais les gars et Caroline ont des fourmis dans les jambes. Plus tôt, Kevin et son équipe sont venus s’assurer de la sécurité du terrain.

On glisse jusqu’à l’entrée des arbres. Le patrouilleur ouvre la marche. Intrépide, Simon lui emboîte le pas. Pour lui et moi, ce sera notre première descente de la saison. Aussitôt, j’aperçois le panneau indiquant le niveau double losange de la piste. Commencer en force… pourquoi pas. Je m’engage dans la pente abrillée par le brouillard. Rapidement, je perds la trace de Kevin, comme si le nuage l’avait avalé lui et les autres. Heureusement, je repère le logo fluorescent de son ensemble de patrouille Helly Hansen et m’empresse de rejoindre le groupe.

Skier avec un groupe de patrouilleurs et un pro rider local à ses avantages. Ces gens connaissent la montagne comme le fond de leur poche. Pour échapper aux nuages qui ne nous donnent pas de répit, Kevin propose de descendre plus bas dans la montagne où la visibilité sera meilleure. Les autres skieurs ne semblent pas avoir compris l’astuce, parce qu’on se retrouve encore une fois seuls sur cette face cachée de Fernie.

Dans la pente entrecoupée par une traverse, Simon repère un bon kick et décide de s’en servir pour attraper de l’air. Mais avant, Kevin et Caroline vont évaluer la zone d’atterrissage pour s’assurer qu’elle est sécuritaire et dépourvue d’arbre pendant que Mike et moi restons auprès de Simon. On sort nos téléphones des Life Pockets de nos manteaux, prêts à capturer le saut. Pour être patrouilleur, il faut évidemment être un très bon skieur et comme pour en faire la preuve, Mike s’élance à son tour dans les airs. Sécuritaire, mais téméraire à ses heures, je pense.

De retour au remonte-pente, les lifties pelletent la neige qui ne cesse de s’accumuler sur les sièges. Comme les membres de la patrouille de ski, ces employés de la montagne sont aussi vêtus de manteaux et de pantalons Helly Hansen. Mon regard balaie la file devant moi et je me mets à compter le nombre de (très visible) logo HH sur les manteaux, pantalons et gants des gens, et je constate qu’il y en a beaucoup.

C’est peu étonnant quand on sait que Helly Hansen est la marque de vêtements qui habille le plus de professionnels du ski, mais aussi de voile. Je partage mon constat avec Kevin qui m’explique que la patrouille de ski de Fernie — et de 200 autres stations de ski — entretient une relation étroite avec la marque norvégienne. Avant chaque début de saison, Helly Hansen remet à ceux dont la mission est de protéger les skieurs, manteaux, couches de base, gants, mitaines et pantalons. Le tout est spécialement conçus pour leur permettre d’accomplir leur travail dans les conditions difficiles de la montagne. À la fin de l’hiver, Kevin recueille les commentaires de son équipe et les transmet à Helly Hansen, qui apporte les modifications nécessaires à l’équipement pour répondre aux besoins des pros. En apprenant ça, je me dis que le manteau que je porte aujourd’hui ne pourrait avoir été testé de façon plus rigoureuse.

 Si le logo et la bande réfléchissante sur le capuchon des manteaux de la collection ULLR sont aussi voyants, c’est pour assurer que ceux qui les portent demeurent visibles en montagne. Un détail dont il m’a été donné de reconnaître l’importance par une journée comme celle d’aujourd’hui.

On retrouve le sommet. La vue des montagnes avoisinantes est probablement magistrale, mais en toute honnêteté, on ne voit rien. Ce n’est toutefois pas une raison pour nous empêcher de skier. Kevin entreprend donc de nous conduire dans un endroit de Fernie que seuls les locaux connaissent — et qui demeurera secret, pour des raisons évidentes! Encore une fois, on suit ses traces dans la neige qui devient de plus en plus profonde. Lorsqu’on s’arrête finalement, Kevin s’exclame : « Wow, on dirait que le Griz est passé par ici! » Croyant qu’il parle d’un grizzly, je lui adresse un regard inquiet. « J’te niaise! » qu’il me répond de son fort accent anglais de l’Ouest. Les autres m’expliquent qu’à Fernie, le Griz est le spirit de la montagne — il amène la neige, ou il ne l’amène pas. Aujourd’hui, je pense qu’on peut le remercier.

 La descente s’annonce prometteuse. Mais à peine commencée, elle est interrompue par la voix qui émane de la radio de Mike : un skieur blessé s’est empêtré dans un arbre. Les patrouilleurs enchaînent alors les virages et on rejoint rapidement la base où Mike enfourche son ski-doo­ et disparaît en quelques secondes. Le devoir l’appelle.

Pour nous, la journée prend fin avec un après-ski en bon et due forme dans un ice bar, une tradition ici à Fernie. On enfile les parkas Helly Hansen mis à disposition pour permettre aux visiteurs de profiter du moment. Désireux de vivre l’expérience scandinave à fond, on choisit de participer à une dégustation de vodkas locales. Après quelques verres, je ne sais plus trop si c’est mon parka ou l’alcool qui me tient au chaud. Ce qui est sûr, c’est que je ne ressens pas l’air froid emprisonné entre ces murs de glace.

 Après une journée comme celle que j’ai passée à Fernie avec des professionnels qualifiés qui font du ski plus qu’une passion, je me demande ce qui me différencie de Kevin, Caroline, Mike et Simon. Quelques jours de pratique de ski, de l’expérience en montagne, des connaissances du métier et un brin de folie sans doute, mais certainement pas mon équipement. 

Amateurs ou pros, Helly Hansen habille les skieurs de la meilleure façon qui soit. 

The post L’équipement des pros: les vêtements Helly Hansen mis au test par une journée de début de saison à Fernie appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/vetements-helly-hansen-test-a-fernie/feed/ 0
Vivre l’hiver montréalais: un tour de ville avec Canada Goose https://kinsta.altitude-sports.com/fr/hiver-montreal-canada-goose/ https://kinsta.altitude-sports.com/fr/hiver-montreal-canada-goose/#respond Thu, 05 Dec 2019 16:59:05 +0000 https://altitude-blog.com/?p=93269 Pendant que la métropole émerge de la première tempête de l’année, on a goûté au meilleur de ce que Montréal a à offrir. La Belle Province est recouverte de neige six mois par an. Pour profiter de la saison froide, on n’a d’autre choix que d’embrasser l’hiver et sa joie de vivre, peu importe la météo. … Read the article

The post Vivre l’hiver montréalais: un tour de ville avec Canada Goose appeared first on Altitude Sports.

]]>

Pendant que la métropole émerge de la première tempête de l’année, on a goûté au meilleur de ce que Montréal a à offrir.

La Belle Province est recouverte de neige six mois par an. Pour profiter de la saison froide, on n’a d’autre choix que d’embrasser l’hiver et sa joie de vivre, peu importe la météo. Plutôt que de se cloîtrer à l’intérieur, on a mis le nez dehors pour manger, boire et découvrir les endroits qui font de Montréal une ville si tendance, vêtus de parkas Canada Goose.

Gabrielle et Elif nous ont prouvé que bien habillé, c’est facile d’apprécier l’hiver à Montréal.

Ce matin, on a donné rendez-vous à Gabrielle au Pastel Rita, un café du Mile-End qui porte bien son nom.

Gabrielle, d’où viens-tu, et quel est ton meilleur souvenir d’hiver à Montréal?

Je viens de Magog, une ville des Cantons-de-l’Est, située tout près du lac Memphrémagog. C’est un endroit très pittoresque, je dirais même que c’est l’une des plus belles places au Québec. Je suis chanceuse d’y avoir grandi!

Mes moments préférés de l’hiver à Montréal sont ceux que je passe avec mes amis. Vu les efforts que ça prend pour sortir dans la neige et le froid, ces moments entre amis sont précieux, ça les rend encore plus spéciaux. 

Les Montréalais adorent le café. As-tu un endroit favori et comment aimes-tu boire ton café?

Depuis que j’ai découvert le lait d’avoine, ma vie a changé (rires)! Je prends toujours un latté. La texture crémeuse du lait d’avoine est exceptionnelle.

Je n’ai pas un café préféré en particulier parce que je les aime tous. Bien sûr, le Pastel Rita est l’un de mes favoris. J’aime aussi le Larry’s, sur Saint-Laurent et Fairmount Est. Leurs cafés et cocktails sont vraiment bons.

Peux-tu expliquer à quoi ça ressemble de vivre dans le Mile-End, pour quelqu’un qui n’est pas de Montréal?

Je dis souvent que le Mile-End c’est le Brooklyn du Canada (rires). C’est un quartier où la vibe est amicale et décontractée. La plupart des gens qui y vivent sont des artistes — des pigistes ou des travailleurs autonomes qui n’occupent pas des emplois traditionnels. C’est aussi un lieu de rencontre des cultures anglophone et francophone de Montréal. Je pense que c’est un endroit vraiment propice aux échanges culturels.

Gabrielle porte le Parka Elmwood

Maintenant que nous sommes au MAC (Musée d’art contemporain), j’aimerais te demander s’il y a un style d’art contemporain que tu apprécies particulièrement? 

La photographie. L’abondance de belles images est pour moi le meilleur aspect d’internet.

Une exposition du MAC qui m’a particulièrement marqué présentait des hommes ayant des rencontres sexuelles. J’ai trouvé intéressant que leur corps soit présenté comme des objets — comme on a l’habitude de le voir avec celui des femmes. J’aime aussi la peinture contemporaine. C’est drôle, quand j’étais plus jeune je regardais certaines toiles sans comprendre pourquoi elles étaient considérées comme de l’art. Aujourd’hui, je réalise la difficulté à déconstruire tout ce qu’on connaît pour les représenter de la sorte. Il y a une profondeur à la peinture contemporaine qui m’échappait.

On monte ensuite à bord d’un taxi qui nous conduit vers le centre-ville, à la Place des Arts, où on retrouve galeries d’art, salles de concert et théâtres.

Se déplacer dans la neige à Montréal est un art en soit. Quels sont tes conseils en ce qui a trait à la mode hivernale?

Mon premier conseil est de ne pas essayer d’être cute — un conseil que je ne suivais manifestement pas quand j’étais jeune. Je portais des manteaux très courts, qui peuvent bien sûr être chauds, mais ce n’était pas le cas des miens. La plupart des bottes qu’on peut voir en Europe ne sont vraiment pas adaptées au climat d’ici, c’est donc important de bien les choisir.

Il faut juste accepter que l’automne soit terminé. L’hiver ne signifie pas qu’on doit mal s’habiller pour autant. Il suffit d’enfiler un parka élégant et chaud, des bonnes bottes d’hiver et de sortir dans la neige comme un vrai montréalais.

On a ensuite accompagné Gabrielle à ses boutiques et galeries préférées, puis on s’est arrêté pour dîner.

Une destination incontournable dans le Vieux Port?

Ici! Le Cafe Un Po’ Di Piu est mon nouvel endroit préféré. Tout le monde qui est en visite à Montréal devrait venir dans le Vieux Port. C’est comme l’Europe en Amérique du Nord. Marcher dans les rues étroites, magasiner dans les boutiques et visiter les galeries… tout est tellement différent du reste de la ville.

J’aime aussi beaucoup le Silo #5, un édifice sur le bord du canal Lachine. C’est différent du reste et offre une belle vue sur le centre-ville.

Ça vaut la peine d’investir dans de bons vêtements d’hiver?

Ça ne me dérange pas d’investir dans des pièces qui vont m’être utiles durant plusieurs hivers — comme un bon parka. Je marche beaucoup, je n’ai pas d’auto, alors posséder un manteau chaud est un essentiel pour moi. J’aime que mon parka soit assez chaud sans devoir porter plusieurs couches en dessous. Les autres pièces dans lesquelles ça vaut la peine d’investir sont selon moi un tricot et une paire de jeans qui va bien avec tout.

Après quelques cocktails au bar Milky Way dans Pointe Saint-Charles, on rencontre Elif, une amie de Gabrielle, à installation immersive HideSeek sur la rue Saint-Denis. Sur place, on discute avec Elif de son parcours, de la Turquie au Canada.

Elif porte le Parka Rosemont

Elif, peux-tu nous décrire ton premier hiver canadien?

J’ai déménagé de la Turquie à Montréal en plein hiver (rires)! C’était un 4 janvier, il y a quelques années, je m’en souviens très bien. Mon mari (qui était seulement mon chum à l’époque) vivait ici. Je suis venue pour le rejoindre. On n’était pas certains que j’allais survivre à l’hiver. Tout le monde dit que le premier hiver est déterminant pour la suite des choses. Heureusement, j’étais préparée, il peut faire assez froid en Turquie.

Cet hiver-là je suis tombée amoureuse de Montréal. Mon mari était soulagé. 

Y a-t-il un moment durant ce premier hiver que tu as particulièrement aimé?

Dans ce temps-là, je suivais des cours de français. Un matin de février, il neigeait tellement que j’étais certaine que le cours serait annulé. J’ai téléphoné à mon amie pour lui demander si elle était à l’école et si le cours avait lieu. Elle m’a juste répondu : ‘Elif, c’est le Canada. Bien sûr que le cours se donne même s’il neige!’ J’étais convaincue que je ne pouvais pas sortir de la maison à cause de la tempête.

J’étais naïve (rires). Je suis finalement allée au cours et tout s’est bien passé. C’est comme ça l’hiver ici!

La discussion nous creuse l’estomac. On ressort donc dehors et prenons la direction de Villeray pour y manger pizza et pâtes chez Vesta.

Quels sont selon toi les essentiels de tous Montréalais pour survivre à l’hiver?

C’est drôle, quand je suis arrivée ici tout le monde me disait qu’il fallait absolument que je me procure un Canada Goose. Je répondais: ‘Un quoi?’ Je ne comprenais pas de quoi il s’agissait. On m’a expliqué que pour rester au chaud en hiver, il n’y avait rien de mieux qu’un de ces parkas. Depuis que j’en possède un, je sais que je ne traverserais pas l’hiver canadien sans un manteau Canada Goose. Il y a plein de gens à Istanbul qui portent des Canada Goose, même s’il n’y a pas de neige là-bas! Quand j’ai déménagé à Montréal, mes amis de Turquie me trouvaient chanceuse de pouvoir porter un Canada Goose dans un ‘vrai’ hiver.

Passes-tu beaucoup de temps dehors en hiver?

Honnêtement, j’essaie de garder ça short and sweet quand il fait très froid (rires). Mais j’ai récemment adopté un chiot! Je l’ai appelé Melba à cause de la ville de Melbourne. À seulement 11 mois, il a beaucoup d’énergie alors je sors le promener 3 fois par jour. Il devient fou dès qu’il voit de la neige, il adore ça!

Quand j’ai eu Melba, je savais que devait me préparer pour l’hiver. Je porte plusieurs couches et mon manteau Canada Goose par-dessus. Je me suis aussi procuré une bonne paire de gants, un foulard et des bottes isolées. Le secret est de bien s’habiller et de bouger pour rester au chaud.

Après nos assiettes de pâtes, on marche jusqu’au vinvinvin, un des bars à vins naturels parmi les plus en vogue à Montréal. On déguste le vin et on boit les paroles d’Elif qui nous raconte ses meilleurs souvenirs de l’hiver.

Peux-tu nous partager un moment que tu as trouvé magique?

Oui! Au cours de mon premier hiver, je suis allée dans la ville de Québec, dans le quartier Petit Champlain. C’était dans le temps des Fêtes, les lumières et les décorations de Noël rendaient les rues vraiment féériques. Il y a 10 ans, quand je vivais encore en Turquie, le fond d’écran de Noël de mon cellulaire était une photo de cette rue de Québec! Je n’avais aucune idée que c’était ici, au Canada, mais j’adorais cette photo. À la minute où j’y ai mis les pieds, je me suis aperçue que j’étais exactement à l’endroit qui me servait de fond d’écran durant plusieurs années! C’était vraiment un moment spécial.

C’est quand la dernière fois que tu es allée glisser au Mont-Royal?

C’était l’an dernier, en mars — le printemps pour les Montréalais! Il faisait beau, j’avais l’impression que toute la ville était dehors. Je suis allée bruncher avec une amie, puis on a spontanément décidé de conduire jusqu’au lac des Castors, sur le Mont-Royal. On a loué des patins pour y patiner puis on s’est rendues au sommet de la montagne et on s’est mis à glisser. J’ai vraiment eu du fun au cours de cette journée! Je me disais que je devrais faire ça toutes les fins de semaine.

Aucune soirée à Montréal n’est complète sans un arrêt nocturne dans le Mile-End pour aller y chercher un bagel au sésame directement sorti du four.

Raconte-nous la première fois où tu es venue manger un bagel ici.

Je savais que Montréal était reconnu pour ses bagels et c’est l’une des premières choses que j’ai voulu manger en arrivant ici. On est venus ici, chez Fairmont Bagels. On a pris des bagels au sésame avec de petits pots de fromage à la crème et on a mangé sur le trottoir — ça fait tellement Montréal! Les gens disent que les meilleurs bagels sont à New York, mais ce n’est pas vrai. Ceux de Montréal sont bien meilleurs!

Maintenant que la soirée tire à sa fin, dis-nous ce qui t’excite le plus de l’hiver?

Montréal c’est tellement une belle ville et, avec la neige, c’est encore plus magnifique. J’avais beaucoup d’attente quand je suis arrivée ici. C’est même mieux que ce que je m’étais imaginé. Je trouve que l’hiver rend la ville encore plus amusante — mais parfois c’est vrai que j’aime rester au chaud à la maison, et c’est aussi ce que j’aime de l’hiver.

The post Vivre l’hiver montréalais: un tour de ville avec Canada Goose appeared first on Altitude Sports.

]]>
https://kinsta.altitude-sports.com/fr/hiver-montreal-canada-goose/feed/ 0

  • Votre panier est vide