Elle décortique pour nous le jargon de l’industrie et explique toutes les certifications environnementales avec lesquelles travaille Vallier.
La question des matériaux est omniprésente dans l’industrie du vêtement. On parle plus spécifiquement de la provenance de ceux-ci et l’impact écologique de leur fabrication. Quelles étaient les certifications importantes à obtenir pour Vallier, et pourquoi?
Mon rôle consiste à m’assurer de la sélection rigoureuse des matières premières, en priorisant les fibres et les tissus certifiés. Ces certifications encadrent l’industrie du textile et du vêtements, et nous permettent de faire des choix éclairés pour nos produits et pour la planète.
Certaines sont particulièrement importantes à nos yeux. La certification RWS (Responsible Wool Standard), par exemple, encadre l’industrie de la laine pour en assurer les meilleures pratiques, tant au niveau de l’agriculture que du bien-être animal. Nos chandails de laine mérinos, comme le Mahone pour homme ou le col roulé New Haven pour femme, sont certifiés RWS.
Pour l’isolation de nos parkas, comme les Toolo et Eira, nous sélectionnons toujours un duvet certifié RDS (Responsible Down Standard). Ce standard vise à assurer que les animaux dont sont issus le duvet soient traités de façon éthique.
Pour le coton, maintenant, nous travaillons de concert avec la certification GOTS (Global Organic Textile Standard), l’un des leaders mondiaux en matière de fibres biologiques. Elle supervise tous les aspects de la production du coton, au niveau humain comme environnemental. Puisque le coton fait partie intégrante de notre production de vêtements, dans notre Roxboro pour femme et notre Mercier pour homme, nous nous assurons de choisir une fibre qui limite l’impact sur la planète.
Finalement, nous nous assurons également de choisir des matières recyclées lorsque possible. La certification GRS (Global Recycled Standard) est la norme de l’industrie pour la traçabilité et la vérification des fibres recyclées comme le polyester. On l’utilise dans notre sélection de tissus de performance Pertex, que l’on retrouve dans nos parkas Toolo et Eira ainsi que dans le manteau Ladner.
L’identité de la marque est très montréalaise, et Vallier est visiblement fière des produits de sa collection qui sont fabriqués au Canada. Est-ce dans les plans d’en produire encore plus localement dans les prochaines collections?
Absolument. Fabriquer nos produits localement est une grande source de fierté, et nous visons à augmenter celle-ci sur le long terme. Elle permet d’encourager l’économie locale et de faire croître notre expertise manufacturière. Entre-autre, pour la collection AH21, nous avons doublé la quantité de nos produits faits au Canada. La tuque Sillery et le foulard Limoilou en sont de bons exemples.
En même temps, Vallier divulgue ouvertement la provenance de ses produits, alors que l’industrie est encore frileuse par rapport à ça. Dans quelle mesure est-ce important pour vous et quelle est la nature de votre relation avec les gens qui fabriquent Vallier?
C’est notre mission chez Vallier, en tant que marque et manufacturier, d’être transparent sur la provenance de nos produits et sur la façon dont ils sont fabriqués. De ce fait, nous mettons de l’avant l’expertise d’ici tout comme celle que nous allons chercher à l’étranger, en Asie par exemple. Nous sommes très fiers de chaque vêtement, puisque nous consacrons beaucoup de temps à trouver les meilleurs fournisseurs et partenaires. Ceux-ci doivent partager nos valeurs, sur le plan du respect des travailleurs, par exemple, ainsi que nos hauts standards de qualité.
Dans cette optique, nous travaillons avec des usines chinoises pour la fabrication de nos vêtements techniques, incluant notre nouveau manteau Ladner pour homme, fait à partir de tissu Pertex Quantum en polyester recyclé et doté d’un isolant Primaloft. Il y a un grand savoir-faire en Asie pour la confection de ce type de vêtements, ce qui nous permet d’offrir un produit final de très haute qualité.
De quelle manière Vallier inspire-t-elle ses client.es à vivre de manière plus écoresponsable?
Après sa fabrication, l’impact environnemental d’un vêtement est grandement lié à sa durée de vie. Vallier propose une gamme de vêtements avec des coupes classiques fait de matières durables. Ainsi, en proposant un vêtement de grande qualité, intemporel et fonctionnel, nous voulons contribuer à cette vision qui prône la longévité et la qualité, au-delà de la quantité. On doit prendre soin de nos vêtements pour mieux les conserver et ainsi contribuer à une consommation plus écoresponsable sur le long terme.
Vallier collabore fréquemment avec des marques réputées. Est-ce que le fruit de certaines de ces collaborations est issu de valeurs communes sur le plan environnemental?
En effet. Vallier est heureuse de s'associer à des marques qui partagent ses valeurs en matière d’environnement. Parmi celles-ci, Apprenti Ôr’ganik est une marque de produits pour le corps faits à Montréal avec des ingrédients d’origine naturelle et biologique. Cette association nous permet de faire rayonner notre industrie locale et de faire découvrir une expertise bien de chez nous qui prône un mode de vie sain et écologique.
Sous un autre angle, on préconise aussi des collaborations avec des partenaires qui offrent des produits durables et qui sont comme Vallier des essentiels de la vie urbaine. Citons par exemple notre bouteille Nalgene ou encore notre outil multifonction Leatherman, deux produits qui répondent à de hauts standards de qualité. Le client qui achète l’un des ces articles sera en mesure d’en faire une longue utilisation et de faire vivre le produit dans le temps.
Entre fibres certifiées, aspect environnemental et collaborations fructueuses, Vallier ne chôme pas. Et la marque montréalaise ne compte pas s’arrêter là, avec plus de produits fabriqués au pays et de nouvelles collaborations à l’horizon.
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